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Mon test IST – dépistage au laboratoire sans ordonnance

— 17 septembre 2024

Depuis le 1er septembre 2024, le dépistage sans ordonnance en laboratoire de biologie médicale est élargi en France pour inclure des tests de diagnostic avancés pour quatre autre infections sexuellement transmissibles (IST) telles que la chlamydiose, la gonorrhée et la syphilis, en plus du dépistage du VIH, dans le cadre de l’initiative « Mon test IST », visant à améliorer l’accès aux soins et à réduire la transmission des IST.

Le dépistage des Infections Sexuellement Transmissibles (IST) : une prise en charge simple et accessible à tous.

Pour rappel, le dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) fait partie du dispositif « Au labo sans Ordo » permettant de réaliser un dépistage à la demande du patient. 

Ce dispositif permet un dépistage sans rendez-vous et sans ordonnance, directement en laboratoire :

  • Pour les moins de 26 ans : prise en charge intégrale sans avance de frais, couverte à 100 % par l’Assurance Maladie.
  • Pour les plus de 26 ans : remboursement à hauteur de 60 % par la Sécurité Sociale, avec les 40 % restants à la charge de la mutuelle ou du patient.

Des IST nouvellement dépistées en plus du test pour le dépistage du VIH

Selon l’arrêté en vigueur, le nouveau dispositif de dépistage concerne quatre nouvelles infections sexuellement transmissibles (IST) principales :

La chlamydiose

(Chlamydia trachomatis)

La gonorrhée

(gonocoques - Neisseria gonorrhoeae)

La syphilis

(Treponema pallidum)

Le dépistage du VIH est déjà accessible sans prescription pour tous les âges.

Les chiffres clés

En 2022, l’activité de dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) en France a connu une hausse significative. Environ 2,6 millions de personnes ont été dépistées pour Chlamydia trachomatis, 3 millions pour le gonocoque et 3,1 millions pour la syphilis. Le nombre de sérologies VIH réalisées a atteint 6,5 millions, dépassant les niveaux pré-pandémiques de 2019. Concernant les diagnostics, entre 4 200 et 5 700 personnes ont découvert leur séropositivité au VIH en 2022. Pour les autres IST, on observe une tendance à la hausse des cas diagnostiqués, notamment pour la syphilis avec une augmentation de 42% des cas vus en médecine générale entre 2020 et 2021. Ces chiffres soulignent l’importance continue du dépistage et de la prévention des IST en France.

(Source : Santé Publique France)

Un engagement pour la santé publique de demain

Le dépistage élargi et sans ordonnance des IST en laboratoire devrait avoir un impact positif significatif sur la santé publique en France. Cette mesure vise à réduire les occasions manquées de prévention contre le VIH, les IST et les hépatites en supprimant l’obstacle de la prescription médicale, qui peut être un frein pour certaines personnes. En facilitant l’accès au dépistage, particulièrement pour les jeunes de moins de 26 ans, cette initiative pourrait permettre un diagnostic plus précoce et une prise en charge plus rapide des infections, contribuant ainsi à réduire leur transmission.  Cette approche s’inscrit dans une stratégie plus large visant à améliorer la santé sexuelle de la population et à réduire l’incidence sur le risque de transmission des IST, qui ont connu une augmentation ces dernières années en France.

Comment fonctionne le dépistage ist sans ordonnance en laboratoire ?

Le dépistage gratuit des IST en laboratoire se déroulera de manière simple et confidentielle.

  • Rendez-vous dans votre laboratoire de proximité.

  • À l’accueil, demandez un bilan IST. Un questionnaire vous sera remis à votre arrivée pour déterminer les tests les plus adaptés en fonction de vos pratiques sexuelles.

  • L’équipe médicale vous prendra en charge et vous conseillera en toute discrétion.

  • En cas de résultat positif, le biologiste médical organisera votre prise en charge et vous accompagnera.

Cette approche vise à faciliter l’accès au dépistage, à réduire les barrières financières et administratives, et à encourager une détection précoce des IST, contribuant ainsi à freiner la propagation de ces infections.

Pour bénéficier du dispositif MON TEST IST, un mineur doit être accompagné d’un tuteur légal ou éventuellement d’un adulte accompagnant.
Les mineurs non accompagnés seront aiguillés vers un CeGIDD ou un centre de santé sexuelle.

Sérologie, autoprélèvement… : quels sont les types de prélèvements à faire pour mon bilan IST ?

Le dépistage des IST en laboratoire implique différents types de prélèvements selon l’infection recherchée. Pour le dépistage du VIH, une simple prise de sang suffit pour réaliser le test ELISA de 4e génération, détectant les anticorps anti-VIH et l’antigène p24. Pour d’autres IST comme la chlamydiose et la gonorrhée, un prélèvement urinaire (premier jet pour une analyse d’urine) ou un auto-prélèvement vaginal chez la femme peut être effectué. Dans certains cas, des prélèvements pharyngés ou anaux peuvent être nécessaires. Pour la syphilis et l’hépatite B, un prélèvement sanguin sera réalisé.

Afin de déterminer les types de prélèvements à effectuer, le patient devra remplir un questionnaire qui permettra de connaître ses codes spécifiques.

Les réponses à vos questions

Les mineurs peuvent se faire dépister gratuitement dans les CeGIDD ou, à partir du 1er septembre 2024, dans les laboratoires de biologie médicale avec accord parental ou une personne majeur de leur choix. Les mineurs opposés à la consultation des titulaires de l’autorité parentale seront orientés vers un CeGIDD accompagnés d’une personne majeure de leur choix.

Il n’y a pas d’âge minimum, mais la nouvelle mesure rend le dépistage accessible sans avance de frais et sans ordonnance pour les moins de 26 ans à partir du 1er septembre 2024.

La chlamydia reste l’IST la plus fréquente chez les 16-24 ans, mais la nouvelle mesure facilitera le dépistage de plusieurs IST pour cette tranche d’âge.

À partir du 1er septembre 2024, l’accès au dépistage sans ordonnance sera possible dans les laboratoires de biologie médicale, en plus des options existant comme les CeGIDD et les centres de santé sexuelle.

Le dépistage des IST varie selon l’infection. Pour le VIH, une prise de sang suffit. Pour la chlamydiose et la gonorrhée, on fait un prélèvement urinaire ou vaginal, parfois pharyngé ou anal. La syphilis et l’hépatite B se dépiste aussi par prise de sang.

Le seul moyen fiable est de faire un dépistage, car de nombreuses IST sont asymptomatiques. Il est recommandé de se faire dépister régulièrement si on a des rapports non protégés ou des partenaires multiples.

1. Rendez-vous dans votre laboratoire de proximité.

2. À l’accueil, demandez un bilan IST. Un questionnaire vous sera remis à votre arrivée pour identifier vos codes profil et bilan afin de déterminer les tests les plus adaptés en fonction de vos pratiques sexuelles.

3. L’équipe médicale vous prendra en charge et vous conseillera en toute discrétion.

4. En cas de résultat positif, le biologiste médical organisera votre prise en charge et vous accompagnera.

À partir du 1er septembre 2024, l’accès au dépistage sans ordonnance sera possible dans les laboratoires de biologie médicale, en plus des options existant comme les CeGIDD et les centres de santé sexuelle.

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