Infection à Chlamydia : Définition, transmission, symptômes, dépistage et traitement

— 2 mars 2023

Qu’est-ce qu’une infection à Chlamydia (ou Chlamydiose) ?

Une IST : Infection Sexuellement Transmissible

L’infection à Chlamydia (ou Chlamydiose) est provoquée par une bactérie que l’on appelle Chlamydia trachomatis. C’est l’une des IST les plus fréquentes.

L’infection à Chlamydia trachomatis en chiffres

  • 4% des femmes de moins de 25 ans en France sont infectées par Chlamydia trachomatis.
  • 20 à 29 ans, la tranche d’âge de loin la plus touchée chez les hommes.
  • 15 à 24 ans, la tranche d’âge de loin la plus touchée chez les femmes.
  • En 2021, le nombre des + de 15 ans diagnostiqués pour une infection à Chlamydia trachomatis a augmenté de 15% par rapport à 2020. Ce nombre a plus que doublé entre 2014 et 2021.

Les autres bactéries du genre Chlamydia (Chlamydia pneumoniae)

Il existe une autre espèce de Chlamydia qui est pathogène chez l’Homme, il s’agit de Chlamydia pneumoniae. Elle se transmet par inhalation de micro-gouttelettes infectées (lors d’un éternuement par exemple). Chlamydiae pneumoniae peut provoquer une atteinte des voies respiratoires hautes ou basses. Elle serait également fréquemment retrouvée chez les asthmatiques.

Les modes de transmission et de contamination de l’infection Chlamydia

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L’infection à Chlamydia se transmet par contacts sexuels avec une personne infectée, dans les cas suivants :

  • Préliminaires sexuels.
  • Rapports sexuels non protégés (rapport génital, anal, buccogénital ou bucco-anal).
  • Contact avec des sécrétions vaginales ou du sperme.
  • Si les organes génitaux entrent en contact avec ceux du partenaire infecté même s’il n’y a pas pénétration, orgasme ou éjaculation.
  • Lors de l’utilisation de sex-toys non lavés ou non protégés par un préservatif à chaque usage.
  • Contact du sperme ou des sécrétions vaginales infectées avec les yeux.
  • Lors de l’accouchement, la bactérie peut être transmise au nouveau-né si la mère est infectée (atteinte oculaire et pulmonaire du nouveau-né possible).

Symptômes et complications

L’infection ne provoque aucun symptôme dans 60 à 70 % des cas, elle est dite, dans ce cas « silencieuse ». Passant inaperçue, elle est facilement transmise et, n’étant pas traitée, elle peut avoir des conséquences sur la santé à long terme, plus sévères chez les femmes que chez les hommes. Il est primordial de retenir qu’une personne qui ne présente pas de symptôme reste contagieuse et pourra transmettre l’infection sans même le savoir si elle ne se dépiste pas et ne se protège pas.

Les symptômes masculins

Les plus fréquents :

  • Picotements/brûlures en urinant
  • Ecoulement blanchâtre au niveau du pénis ou du rectum
  • Inflammation des yeux
  • Rectites et rectocolites

Les complications possibles :

  • Inflammation de la prostate, des testicules ou de l’épididyme (cordon au-dessus des testicules)
  • Problèmes de fertilité
  • Douleurs articulaires

BON À SAVOIR : Certaines souches de Chlamydia peuvent être plus agressives et être responsables de la lymphogranulomatose vénérienne (LGV) ou maladie de Nicolas-Favre. Cette maladie dont le nombre de cas augmente ces dernières années en France ne concerne quasi exclusivement que les hommes ayant des relations sexuelles avec les hommes et se traduit par une inflammation très importante des ganglions et des lésions anorectales invalidantes.

Les symptômes féminins

Les plus fréquents :

  • Douleurs/brûlures en urinant ou pendant les rapports sexuels
  • Ecoulements vaginaux jaunâtres ou sanguinolents (cervicite)
  • Maux de ventre et inflammation des yeux

Les complications possibles :

  • Salpingite, péritonite
  • Infertilité ou grossesses extra utérine
  • Douleurs articulaires
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Le dépistage de la Chlamydia

L’importance du dépistage :

Le dépistage de la Chlamydia (mais également des autres IST) est essentiel pour éviter la propagation des bactéries et les contaminations. Rappelons que l’infection peut passer inaperçue pendant très longtemps car elle peut être « silencieuse ». Une personne infectée peut donc transmettre l’infection sans le savoir. Par ailleurs les complications de l’infection peuvent être évitées si un traitement est pris à temps. Le nombre de cas augmente de manière constante, en particulier chez les jeunes de 15 à 24 ans, rendant indispensables les campagnes de sensibilisation à l’utilisation du préservatif et celles incitant au dépistage.

Quel test est réalisé ?

Prélèvement sur les zones touchées ou recueil d’urine

En laboratoire de Biologie Médicale

Sans être à jeun

Sur prescription médicale

Le dépistage de l’infection à Chlamydia se fait dans un laboratoire de biologie médicale à partir d’un ou plusieurs prélèvements indolores réalisés au niveau des zones suivantes selon le contexte :  urine, vagin, rectum, gorge, œil… La présence de la bactérie est alors mise en évidence par une technique recherchant son matériel génétique, par exemple la PCR (Polymerase Chain Reaction).

BON À SAVOIR : La gonococcie, autre IST d’origine bactérienne très fréquente (due à la bactérie Neisseria gonorrhoeae) est parfois associée à l’infection à Chlamydia. Son dépistage est donc quasi systématiquement associé à celui de Chlamydia trachomatis.

Dois-je me faire dépister ?

Le dépistage est recommandé :

  • Aux femmes sexuellement actives, âgées de 15 à 25 ans, y compris les femmes enceintes
  • Aux hommes sexuellement actifs présentant des facteurs de risque*, quel que soit leur âge
  • Aux femmes sexuellement actives de plus de 25 ans présentant des facteurs de risque*
  • Aux femmes enceintes consultant pour une interruption volontaire de grossesse (IVG) quel que soit l’âge

*Les facteurs de risque :

  • Avoir plusieurs partenaires sexuels (au moins 2 dans l’année)
  • Avoir changé récemment de partenaire sexuel
  • Être soi-même ou avec un ou plusieurs partenaires sexuels diagnostiqués avec une autre IST
  • Avoir des antécédents d’IST
  • Avoir, lorsqu’on est un homme, des relations sexuelles avec des hommes
  • Être une personne en situation de prostitution
  • Avoir été victime d’un viol

Le résultat du dépistage

En cas de résultat négatif et de rapports sexuels non protégés avec un nouveau partenaire, le dépistage doit être répété annuellement.

En cas de résultat positif, le test de dépistage permet de prescrire un traitement antibiotique. Dans cette situation, le dépistage doit être répété dans les trois à six mois après le traitement et tous les trois mois pour les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes.

IST : Il n’a jamais été aussi simple de se dépister

A partir du 1er septembre 2024, le dépistage sans ordonnance en laboratoire de biologie médicale sera élargi en France pour inclure des tests de diagnostic avancés pour quatre nouvelles infections sexuellement transmissibles (IST) telles que la chlamydia, la gonorrhée, l’hépatite B et la syphilis, en plus du dépistage du VIH, dans le cadre de l’initiative « Mon test IST », visant à améliorer l’accès aux soins et à réduire la transmission des IST. 

Le dispositif « Au labo sans ordo » permet un dépistage sans rendez-vous et sans ordonnance, directement en laboratoire. 

  • Pour les moins de 26 ans : prise en charge intégrale sans avance de frais, couverte à 100 % par l’Assurance Maladie. 
  • Pour les plus de 26 ans : remboursement à hauteur de 60 % par la Sécurité Sociale, avec les 40 % restants à la charge de la mutuelle ou du patient. 

Traitement

Le traitement repose sur l’utilisation d’antibiotique. La molécule utilisée ainsi que la durée du traitement dépend du type d’infection, le médecin peut s’appuyer sur les recommandations régulièrement mise à jour.

ATTENTION : Si on se sait porteur d’une IST, même sans symptômes, il est important de prévenir son ou ses partenaires sexuels afin que ces personnes réalisent également un test de dépistage et puissent être traitées, si le résultat est positif, pour éviter de propager l’infection à leur tour.

Sources :

Pilly Maladie infectieuse et tropicale.
Surveillance des IST bactériennes et du VIH rapport de Santé Publique France, décembre 2022.
Ameli.fr focus sur les infections à Chlamydia, janvier 2022.

Les réponses à vos questions

Oui la Chlamydia se guérit. Il est possible de se soigner avec une seule dose d’antibiotiques ou encore un traitement antibiotique de courte durée.

C’est une infection extrêmement répandue qui peut entrainer des complications comme l’infertilité, des douleurs articulaires, des inflammations de la prostate pour les hommes ou encore des péritonites pour les femmes.

Les symptômes les plus fréquents sont :

  • Douleurs/brûlures en urinant ou pendant les rapports sexuels
  • Ecoulements vaginaux jaunâtres ou sanguinolents (cervicite)
  • Maux de ventre et inflammation des yeux

Le dépistage de l’infection à Chlamydia se fait dans un laboratoire de biologie médicale à partir d’un ou plusieurs prélèvements indolores réalisés au niveau des zones suivantes selon le contexte : urine, vagin, rectum, gorge, œil… la présence de la bactérie est alors mise en évidence par une technique recherchant son matériel génétique, par exemple la PCR (Polymerase Chain Reaction).

L’infection à Chlamydia se transmet par contacts sexuels avec une personne infectée, dans les cas suivants :

  • Préliminaires sexuels
  • Rapports sexuels non protégés (rapport génital, anal, buccogénital ou bucco-anal) ;
  • Contact avec des sécrétions vaginales ou du sperme.
  • Si les organes génitaux entrent en contact avec ceux du partenaire infecté même s’il n’y a pas pénétration, orgasme ou éjaculation
  • Lors de l’utilisation de sex-toys non lavés ou non protégés par un préservatif à chaque usage
  • Contact du sperme ou des sécrétions vaginales infectées avec les yeux
  • Lors de l’accouchement, la bactérie peut être transmise au nouveau-né si la mère est infectée (atteinte oculaire et pulmonaire du nouveau-né possible)

Les signes les plus fréquents sont :

  • Picotements/brûlures en urinant
  • Ecoulement blanchâtre au niveau du pénis ou du rectum
  • Inflammation des yeux
  • Rectites et rectocolites

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