Tout savoir sur le dépistage des IST : étapes et conseils pour votre santé

— 27 août 2025

Les infections sexuellement transmissibles (IST), parfois appelées MST (maladies sexuellement transmissibles), représentent un enjeu majeur de santé publique. Transmises lors de rapports sexuels non protégés, elles touchent toutes les tranches d’âge et concernent aussi bien les hommes que les femmes. Certaines IST peuvent être asymptomatiques, ce qui signifie qu’elles ne présentent aucun symptôme visible, tout en ayant des conséquences importantes sur la santé du patient et celle de ses partenaires.

Le dépistage des IST est un acte médical essentiel pour prévenir la transmission des IST, identifier à temps une infection et permettre un suivi médical adapté. Que vous soyez une personne majeure, un mineur, en début de grossesse, ou en relation avec un nouveau partenaire, le recours au test IST est vivement recommandé en cas de doute. En France, Santé Publique France encourage activement le dépistage de ces IST notamment par le biais du dispositif Mon Test IST en laboratoires de biologie médicale

I. Comprendre les IST et le dépistage des infections sexuellement transmissibles

A/ MST, IST et analyse MST : quelles différences ?

Les termes MST et IST sont souvent utilisés de façon interchangeable. Pourtant, une différence subtile existe : une IST (infection sexuellement transmissible) désigne la présence d’un germe transmis sexuellement, sans qu’il y ait nécessairement des symptômes visibles. Une MST (maladie sexuellement transmissible), en revanche, implique que l’infection a dégénéré en maladie.

Parmi les IST les plus répandues, on retrouve la chlamydia, la gonorrhée, la syphilis (due au Treponema pallidum), l’hépatite B, et l’infection par le VIH (le virus de l’immunodéficience humaine). Ces infections peuvent avoir des conséquences graves si elles ne sont pas traitées, notamment des complications fécondité, des douleurs chroniques, voire des cancers comme le cancer du col de l’utérus.

Le dépistage de l’infection est donc essentiel, même en l’absence de petits signes gênants. Le dépistage des IST permet non seulement de protéger sa propre santé, mais aussi celle de ses partenaires.

B/ Pourquoi faire un bilan IST ?

Se faire dépister est un acte responsable et préventif. Il permet de détecter à temps une infection souvent silencieuse. Le dépistage dans le cadre d’une relation stable, d’un changement de partenaire, d’un rapport sexuel non protégé ou de l’apparition de symptômes visibles est hautement recommandé.

Certaines IST dans certains centres font l’objet d’un nouveau dispositif de dépistage automatique pour les jeunes ou les personnes vulnérables. De plus, dans des contextes comme le début de grossesse, le médecin traitant peut orienter vers un bilan IST complet. Pour les mineurs, le dépistage est accessible gratuitement et anonymement.

Enfin, le dépistage du VIH reste une priorité majeure dans la lutte contre le sida. Des campagnes nationales, en lien avec Santé publique France, visent à réduire les cas non diagnostiqués. Un moindre doute doit suffire à motiver un test.

II. Test IST sans ordonnance, prise de sang pour IST et test urinaire IST : Comment se déroule un dépistage IST ?

A/ Test de dépistage IST : faut-il être à jeun pour dépistage IST ? (méthodes et déroulement )

Le test de dépistage IST peut être réalisé dans un laboratoire de biologie médicale :

  • Une prise de sang pour MST permet de détecter la syphilis, l’hépatite B, ou le VIH.
  • Une analyse d’urines peut identifier la chlamydia ou la gonorrhée.
  • Un prélèvement local (vaginal, urétral ou pharyngé) peut être demandé.

Avant certains tests, il est légitime de se demander : faut-il être à jeun pour dépistage IST ? En règle générale, ce n’est pas nécessaire, sauf indication contraire.

Dans tous les cas, il est important de suivre les instructions du professionnel de santé et de répondre honnêtement à l’interrogatoire médical. Un examen clinique des organes peut être réalisé si des symptômes visibles sont présents.

B/ quand réaliser le test de dépistage ?

Chaque IST a son propre temps d’incubation IST, ce qui influence le moment idéal pour se faire tester. Par exemple :

  • La chlamydia prise de sang peut être réalisée dès 7 jours après l’exposition.
  • Le dépistage du VIH avec un test de 4e génération peut se faire 6 semaines après un rapport sexuel à risque.
  • Le dépistage de la syphilis est fiable 2 à 3 semaines après l’exposition.

Le délai entre la prise de risque et le dépistage est donc à adapter en fonction de l’orientation diagnostique et du dispositif de dépistage utilisé. En cas de doute, il est toujours possible de répéter le test quelques jours plus tard.

III. Où et comment se faire dépister : solutions pratiques

A/ Se faire dépister : lieux, RDV et accès

IlDepuis le 1er septembre 2024, le dépistage sans ordonnance en laboratoire de biologie médicale sera élargi en France pour inclure des tests de diagnostic avancés pour quatre nouvelles infections sexuellement transmissibles (IST) telles que la chlamydia, la gonorrhée, l’hépatite B et la syphilis, en plus du dépistage du VIH, dans le cadre de l’initiative « Mon test IST », visant à améliorer l’accès aux soins et à réduire la transmission des IST. Ce type de dispositif permet un accès facilité, notamment dans le cadre d’actions de santé publique France.

IST : Il n’a jamais été aussi simple de se dépister

Depuis le 1er septembre 2024, le dépistage sans ordonnance en laboratoire de biologie médicale sera élargi en France pour inclure des tests de diagnostic avancés pour quatre nouvelles infections sexuellement transmissibles (IST) telles que la chlamydia, la gonorrhée, l’hépatite B et la syphilis, en plus du dépistage du VIH, dans le cadre de l’initiative « Mon test IST », visant à améliorer l’accès aux soins et à réduire la transmission des IST. 

Le dispositif « Au labo sans ordo » permet un dépistage sans rendez-vous et sans ordonnance, directement en laboratoire. 

  • Pour les moins de 26 ans : prise en charge intégrale sans avance de frais, couverte à 100 % par l’Assurance Maladie. 
  • Pour les plus de 26 ans : remboursement à hauteur de 60 % par la Sécurité Sociale, avec les 40 % restants à la charge de la mutuelle ou du patient. 

B/ Prix, remboursement et prise en charge

Le prix d’un dépistage IST varie selon le nombre de tests effectués. Toutefois, le coût peut être pris en charge par la sécurité sociale ou votre assurance maladie.

  • Pour les moins de 26 ans : prise en charge intégrale sans avance de frais, couverte à 100 % par l’Assurance Maladie.
  • Pour les plus de 26 ans : remboursement à hauteur de 60 % par la Sécurité Sociale, avec les 40 % restants à la charge de la mutuelle ou du patient.

Conclusion

Le dépistage des IST est une démarche de santé préventive essentielle. Accessible, fiable, et souvent gratuit, il permet de protéger son confort intime, sa fertilité, et de participer activement à la lutte contre le sida et autres infections.

Quelle que soit votre situation, n’attendez pas de ressentir un symptôme visible pour agir. En cas de moindre doute, consultez un professionnel ou rendez vous directement au laboratoire pour réaliser un dépistage IST et n’oubliez pas que le dépistage est une étape clé vers une sexualité plus sûre et sereine.

Les réponses à vos questions

Par prise de sang, analyse d’urines, ou prélèvement local, selon l’infection.

Le plus simple est de se rendre dans un laboratoire de biologie médicale. De nombreux laboratoires proposent un dépistage IST sans ordonnance et parfois un dépistage gratuit IST selon votre situation (âge, risque, etc.), pris en charge par la Sécurité sociale.

Ils varient, de quelques jours à plusieurs semaines, ou peuvent être absents.

Il suffit de vous rendre dans un laboratoire de biologie médicale.

En effectuant une prise de sang, un test urinaire.

Lors de votre venue au laboratoire de biologie médicale, vous êtes reçu sans jugement. En fonction des risques évoqués, vous réaliserez un ou plusieurs tests (VIH, syphilis, chlamydia, hépatite B, etc.), souvent via une prise de sang ou une analyse d’urines. Ce dispositif de dépistage peut être accessible sans ordonnance et parfois sans rendez-vous.

6 semaines après un rapport sexuel à risque avec un test 4e génération.

De 7 jours à 6 semaines, selon le temps d’incubation IST.

Seul un test IST peut le confirmer, même sans symptôme visible.

Dès 6 semaines, ou plus tôt avec l’avis du médecin traitant.

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