Un seul monde, une seule santé

— 8 septembre 2022
Une seule santé Biogroup

En tant que bien mondial, la sécurité sanitaire doit être appréhendée selon le concept dit « One World – One Health », « Un seul monde, Une seule santé ». Les biologistes de Biogroup considèrent en effet qu’il est indispensable d’intégrer la santé humaine, la santé animale, la santé des plantes, la santé des écosystèmes et la biodiversité au sein d’une approche de « santé globale ».

Biogroup se mobilise pour une santé globale « One world – One Health »

La santé des êtres humains est aujourd’hui menacée par l’émergence de nouveaux pathogènes, en très grande majorité, de virus ou encore l’accélération du rythme des épidémies déjà connues dans les dernières décennies, la résistance aux antimicrobiens, la pollution de l’environnement et le développement de pathologies multifactorielles et chroniques. C’est dans cette trajectoire de santé globale que Biogroup s’est engagé avec une approche multidisciplinaire qui intègre les liens étroits entre santés humaine, animale et environnementale.

Pour cela nous améliorons nos performances dans :

Il est bien évident qu’aucun gouvernement, aucune entreprise, aucune université ou secteur de la société n’a suffisamment de connaissances et de ressources pour prévenir l’émergence ou la résurgence de maladies dans le monde globalisé d’aujourd’hui. En revanche, nous avons le devoir moral de mobiliser les organisations, les citoyens et les spécialistes pour relever les nombreux défis de la santé des personnes, des animaux domestiques et de la faune sauvage ainsi que de l’intégrité des écosystèmes.

Santé environnementale et santé humaine

Nos modes de vie nous exposent souvent aux toxiques aux niveaux domestique ou professionnel. Cette menace est accrue par les changements liés à l’industrialisation, la globalisation des échanges, et l’accroissement des mouvements des espèces (dont la nôtre) et de leurs pathogènes. Nous évoluons dans une planète polluée souffrant également d’instabilité sociale et politique et les ressources naturelles sont en constante diminution et mal réparties.

Embouteillage et pollution des voitures

Un père donne à boire de l’eau du Gange à son fils
© Dr E. ARROUAS

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que 23 % des décès et 25 % des pathologies chroniques dans le monde peuvent être attribués à des facteurs environnementaux et comportementaux.

Le concept de santé globale implique donc de prendre en compte des domaines comme l’antibiorésistance, l’écotoxicologie ou la santé en milieu urbain. C’est l’enjeu le plus important.

En effet, le facteur environnemental influence directement les maladies chroniques non infectieuses, qui sont la première cause de mortalité humaine : les cancers, les maladies respiratoires chroniques (comme la broncho-pneumopathie chronique obstructive ou l’asthme) et le diabète.

L’industrialisation de l’agriculture est également responsable de l’utilisation généralisée et souvent abusive des pesticides, des engrais, des antibiotiques et des conservateurs. Cela se traduit également par une résistance aux insecticides chez les moustiques transmetteurs d’agents pathogènes (agents étiologiques du paludisme, arbovirus, filarioses, etc.) et d’autre part la résistance aux antibiotiques chez les bactéries.

Santé animale et santé humaine

La propagation, l’émergence et la réémergence d’épidémies, de zoonoses (grippe aviaire, Dengue, Zika, Chikungunya, bilharziose…) et d’épizooties (maladies des abeilles, des huitres, des coraux, etc.) ont été particulièrement impactantes pour les populations humaines. Ces dernières décennies, une nette augmentation du nombre d’épidémies d’origine animale est observée, pour partie du fait d’une multiplication des contacts entre humains et faune sauvage. Ainsi, depuis le début du XXIe siècle, six se sont déjà produites : SRAS, grippe A H1N1, MERS-CoV, Zika, Ebola et Covid-19.

Interactions-a-risque-entre-la-faune-domestique-et-les-activites-humaines-Dr-Eric-ERROUAS

Interactions à risque entre la faune domestique et les activités humaines © Dr E. ARROUAS

Moustique tigre

Moustique tigre

La science souligne de plus en plus l’implication des changements environnementaux globaux, causés par les activités humaines, dans l’accélération de ce phénomène.  Ainsi, une majorité des maladies infectieuses humaines émergentes sont issues de réservoirs animaux, et favorisées par les pressions exercées sur la biodiversité.

La destruction des écosystèmes multiplie les contacts entre espèces domestiques et sauvages, et avec les êtres humains, augmentant ainsi le risque de transmission et l’émergence de nouvelles maladies humaines. Les pressions exercées sur la biodiversité comme la déforestation, le développement urbain, l’agriculture intensive ou encore le trafic d’espèces sauvages sont en cause.  Les collaborations entre médecine humaine et vétérinaire pour lutter contre les maladies zoonotiques sont de plus en plus importantes et devront être amplifiées.

La maladie de Lyme dans les écosystèmes naturels

Bactérie-Borrelia

Bactérie borrelia sur un frottis de sang en train de se diviser © Biogroup

Une tique, Ixodes ricinus, seul agent de la transmission de la maladie de Lyme en France en train de manger  © Biogroup

Le renard, un agent de la limitation de la propagation de la maladie de Lyme © A. SIMON

En 2017, une équipe de recherche (Hofmeester et al., 2017) a démontré, en condition réelle, que l’activité des prédateurs, en régulant les populations de rongeurs porteurs des tiques pouvait abaisser le nombre de tiques dans un écosystème. Moins il y a de tiques, moins elles sont elles-mêmes infestées par des pathogènes comme la bactérie responsable de la maladie de Lyme (Borrelia burgdorferi).

Elle conforte l’hypothèse que la diminution des prédateurs a des effets en cascade sur la transmission des pathogènes et que la protection des espèces prédatrices telles que le renard roux, la martre, le putois ou le blaireau est l’une des solutions pour diminuer la prévalence des maladies transmises par les tiques.

Dans quel état sont nos écosystèmes naturels ?

Les surfaces boisées diminuent dans la zone intertropicale. Les glaciers fondent au niveau des pôles et des sommets des montagnes. Nous mesurons également la hausse de la température ; l’été 2022 a battu tous les records météorologiques. Ces trois types de problèmes écologiques sont visibles et mesurables grâce aux satellites mais sont aussi ressentis de tous.

En revanche, nous ne disposons pas suffisamment d’éléments détaillés sur l’état de santé des écosystèmes, la conservation des espèces et la santé humaine, animale et végétale.

Ceci entraîne des difficultés dans la mise en œuvre des politiques publiques ; les actions sont segmentées « en silo » voire contradictoires.

Déforestation à Bornéo © B. KABOUCHE

La Plate-forme intergouvernementale scientifique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES) a publié en 2019 son premier rapport sur la biodiversité mondiale et elle affirme entre autres que le taux d’extinction des espèces est “sans précédent” et s’accélère. Plus d’un million d’espèces animales et végétales sont ainsi menacées d’extinction. Ce constat est affligeant pour la biodiversité et l’avenir des générations futures.

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Cascade protégée dans la forêt d’Ambodiriana – Madagascar ©  B. KABOUCHE

Biogroup soutient les solutions fondées sur la Nature

Les laboratoires Biogroup sont en première ligne pour améliorer la performance de leurs analyses médicales pour répondre aux exigences de santé humaine de demain. Mais pour aller encore plus loin, Biogroup s’associe avec des experts vétérinaires et des écologues pour que notre santé s’épanouisse dans des espaces préservés dans le respect de la biodiversité.

Par ailleurs, Biogroup soutient des investissements sur le long terme basé sur des solutions fondées sur la nature. Cela se concrétise par le soutien dans des projets de préservation et la restauration des écosystèmes.

Il s’agit, par exemple, de préserver les fonctions purifiantes des zones humides, l’intensité de la décarbonation de l’atmosphère mise en œuvre par les vieilles forêts, le rôle protecteur des mangroves à l’égard des tempêtes, les ressources alimentaires procurées par les récifs coralliens, autant de services qui conditionnent notre capacité à respirer, boire, manger et vivre à l’abri des intempéries.

Biogroup a l’ambition de mettre en pratique ce concept universel « Un seul monde, Une seule santé » pour préserver toutes les formes de santés.

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Restauration des forêts avec une pépinière d’arbres endémiques à Madagascar
© B. KABOUCHE

Marquage des tortues avant de les relâcher dans la nature par un vétérinaire (à droite) à Madagascar © SOPTOM

Références : 

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