Chlamydia : quand faire le test après un rapport sexuel ?

La chlamydia est l’une des infections sexuellement transmissibles (IST) les plus fréquentes, en particulier chez les jeunes adultes. Provoquée par la bactérie chlamydia trachomatis, cette maladie est souvent qualifiée de maladie silencieuse car elle se manifeste dans la moitié des personnes infectées sans aucun symptôme. La chlamydia peut toucher aussi bien les hommes que les femmes, et sa détection dépend largement du temps d’incubation après un rapport sexuel à risque. Il est donc essentiel de savoir combien de temps après le rapport il est pertinent de se faire tester, pour éviter les complications comme l’infertilité, les douleurs pelviennes, ou la grossesse ectopique chez la femme enceinte. Le test de dépistage est un meilleur moyen de prévenir la chlamydiose, en particulier si on a eu des rapports sexuels non protégés avec un ou plusieurs partenaires sexuels récents.
I/ Quand faire un test de dépistage après un rapport sexuel à risque ?
A/ Chlamydia temps incubation : après combien de jours le dépistage IST est-il fiable ?
La chlamydia présente un temps d’incubation variable, généralement compris entre 7 et 21 jours après un rapport sexuel non protégé. Parfois les premiers symptômes peuvent apparaître plus tôt (moins d’une semaine après l’exposition). Cela signifie que les premiers symptômes, s’ils apparaissent, peuvent se manifester après une à trois semaines. Durant cette période, la bactérie chlamydia trachomatis se multiplie dans les parties génitales, la gorge ou le rectum. Pourtant, dans la majorité des cas, il n’y a aucun symptôme, ce qui complique la détection sans test de dépistage.
Les tests de dépistage IST, notamment par échantillon d’urine, prélèvement de la gorge, ou prélèvement local indolore à l’aide d’un coton-tige, sont recommandés à partir d’une semaine suivant le rapport sexuel à risque. Ces tests sont disponibles en laboratoire de biologie médicale et permettent de détecter la présence de la chlamydia par la technique d’amplification des acides nucléiques, très fiable.

Le délai peut sembler long, mais se faire dépister trop tôt peut conduire à des résultats d’analyse faussement négatifs. En cas de doute, il est conseillé de répéter le test après quelques jours, surtout en cas d’exposition répétée avec plusieurs partenaires ou en l’absence de préservatif pendant les rapports.
B/ Symptômes de la chlamydia homme et femme : comment savoir si on est infecté ?
Les symptômes de la chlamydia sont discrets, voire absents. Lorsqu’ils surviennent, ils peuvent inclure une sensation de brûlure en urinant, des pertes vaginales blanchâtres, des douleurs dans le bas du ventre, ou encore des douleurs rectales. Chez les hommes, on observe parfois une irritation au niveau des testicules, des picotements ou des pertes au niveau du gland. Chez la femme par voie sexuelle, la chlamydiose peut engendrer des saignements entre les règles, une inflammation du col de l’utérus ou encore des douleurs pendant les rapports sexuels.

Chez les hommes infectés, notamment les HSH, les symptômes peuvent apparaître au niveau de l’anus ou de la bouche, selon la voie de transmission. Il faut savoir que l’infection à chlamydia peut aussi atteindre la gorge ou le rectum, causant parfois le syndrome de Fiessinger (arthrite, urétrite et conjonctivite).
II/ Modes de transmission et diagnostic de la chlamydia maladie
A/ Transmission chlamydia : comment la chlamydia trachomatis se propage ?
La transmission de la chlamydia se fait principalement lors de rapports sexuels non protégés (vaginaux, anaux ou oraux), mais aussi par l’intermédiaire de jouets sexuels contaminés ou d’un partenaire régulier porteur de la bactérie chlamydia trachomatis. L’absence de préservatifs à chaque rapport favorise la propagation silencieuse de la chlamydiose de type lgv ou non-LGV.
Une chlamydia peut être transmise à la bouche, provoquant une irritation de la gorge, ou au corps à l’instar du rectum et du col de l’utérus. Les femmes enceintes peuvent transmettre l’infection à leur bébé à la naissance, augmentant le risque de transmission périnatale.

Pour détecter une infection à chlamydia, le test de dépistage reste indispensable. Il peut se faire par prélèvement par écouvillon, ou auto-prélèvement chlamydia laboratoire selon les cas.
B/ Chlamydia test : comment se faire dépister ?
Le test chlamydia peut être réalisé à l’aide d’un prélèvement local indolore, d’un échantillon d’urine, ou d’un auto-prélèvement vaginal ou anal, en fonction des pratiques sexuelles et des symptômes présents. En cas d’exposition bucco-génitale, un prélèvement de la gorge peut être effectué. Ces tests sont disponibles sans ordonnance dans les laboratoires de biologie médicale.
III/ Traitement et prévention de la chlamydia
A/ Traitement chlamydia : quels sont les médicaments utilisés ?
Le traitement antibiotique de la chlamydia repose principalement sur deux options : la doxycycline (pendant 7 jours) ou l’azithromycine (en prise unique), selon les recommandations de la Haute Autorité de Santé. Ces médicaments sont généralement bien tolérés et permettent une guérison dans la plupart des cas.
Il est impératif que tous les partenaires sexuels récents soient également traités, même en l’absence de symptômes, pour éviter une réinfection. Il faut également éviter tout rapport sexuel pendant les 7 jours suivant le traitement, et refaire un test si nécessaire, notamment si l’on observe une chlamydia toujours positive après traitement.
Dans certaines formes résistantes ou compliquées de chlamydiose de type, des traitements plus prolongés ou spécialisés peuvent être requis. La prise en charge est généralement à la charge de l’assurance maladie, sauf exceptions.

B/ Prévention et suivi médical
La meilleure prévention reste l’usage systématique de préservatifs pendant les rapports et le dépistage IST régulier, notamment en cas de changement de partenaire. Pour les HSH, les femmes enceintes, ou toute personne à risque, un dépistage tous les 3 à 6 mois peut être recommandé.
En cas de test positif, un suivi avec son médecin traitant permet de s’assurer de l’efficacité du traitement antibiotique et de prévenir d’éventuelles complications comme l’inflammation de la prostate chez les hommes ou l’infertilité chez les femmes.

Conclusion
La chlamydia est une maladie infectieuse fréquente mais souvent silencieuse. Son dépistage dépend fortement du délai après un rapport sexuel à risque, généralement au moins 7 à 10 jours. Grâce aux tests disponibles en laboratoire de biologie médicale, il est aujourd’hui facile de détecter l’infection à chlamydia, même en l’absence de symptômes. En cas de positivité, un traitement antibiotique rapide permet d’éviter les complications, mais aussi de protéger ses partenaires. La prévention par l’usage du préservatif et le suivi médical restent des piliers essentiels.