La santé globale au cœur des enjeux de l’Océan indien
L’océan indien dispose des plus beaux paysages du monde. L’archipel des Mascareignes (1) est l’une des zones d’attractions majeures pour les touristes grâce aux magnifiques sites et aux fonds marins exceptionnels de l’Océan Indien. La vie y semble paradisiaque pour ses habitants et pourtant elle ne l’est pas pour tous. Témoins privilégiés des inégalités sociales et écologiques, les collaborateurs de Biogroup y sont des maillons indispensables de la santé globale.
(1) Le Trapèze des Mascareignes est la nouvelle appellation d’une partie de la zone de l’Océan indien regroupant Madagascar, Comores, Seychelles, La Réunion, Maurice et Mayotte.
La médecine préventive sans frontières
Les échanges et les flux migratoires entre les habitants des îles sont très importants. A cela s’ajoute, le passage de nombreux ressortissants européens qui fréquentent l’archipel : touristes, expatriés et militaires. Ces brassages de populations sont autant de facteurs de risque pour la dispersion d’agents pathogènes. En tête de ces pathologies, le paludisme et la dengue, toutes deux véhiculées par des moustiques.
Les biologistes de Mayo Bio – Biogroup ont tissé depuis Mayotte un réseau de collaborations à La Réunion, à Madagascar et aux Comores. En effet, les laboratoires Biogroup ont été en première ligne pour améliorer la performance de leurs analyses médicales pour répondre aux exigences de santé pendant la pandémie de la Covid-19. Pour aller encore plus loin, Biogroup s’est associé aussi avec des experts vétérinaires et des écologues pour que la santé s’épanouisse dans des espaces préservés et riche en biodiversité.
La santé au cœur de la cohésion des territoires de Mayotte
Pour assurer une continuité dans la prise en charge médicale de l’ensemble des populations de l’Océan indien, les biologistes sont donc aux côtés de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de Mayotte qui se mobilise dans des contextes sociaux et sanitaires particulièrement difficiles : inégalités sociales, insécurité, présences importantes de virus, saisonnalités des pathologies, etc.
Equipement de Biogroup à Mayotte
© Banny Tsifanesy
La population de Mayotte s’élève à 300.000 habitants en 2022. Un habitant sur deux est de nationalité étrangère (les nationalités les plus représentées sont les Comoriens et les Malgaches).
Mayotte est le département le plus jeune de France : un mahorais sur deux a moins de 17 ans. C’est aussi celui où la fécondité est la plus élevée : 4,2 enfants par femme en 2020 (INSEE).
Le PIB par habitant n’est que de 9 710 euros, soit près de quatre fois moins que la moyenne nationale, faisant de Mayotte le département le plus pauvre de France. En outre, la crise liée au Covid-19 a eu des effets sanitaires, économiques et sociaux importants sur l’île.
Pour Biogroup l’enjeu est d’assurer un service optimal pour les patients sur les territoires français (Mayotte et La Réunion) et d’apporter une aide au développement de la santé pour les patients à Madagascar et aux Comores.
Concrètement, les laboratoires de Biogroup sont des acteurs de la cohésion et de la santé publique sur les territoires pour :
- Réaliser les analyses biologiques courantes et spécifiques (Dengue, Paludisme, électrophorèse de l’hémoglobine, biologie moléculaire et spermogramme),
- Donner des conseils de prévention et des vaccinations adaptées pour les habitants et les voyageurs,
- Sécuriser les données informatiques,
- Accompagner des actions de santé globale.
La formation entre la France et Madagascar
Depuis janvier 2022, le laboratoire Mayo Bio a conclu un projet de coopération de formation avec les deux CHU de Mahajanga, la Direction Régionale de la Santé de Boeny, le CHU Joseph Ravoahangy Andrianavalona et l’institut supérieur des paramédicaux d’Antananarivo (Madagascar). Les échanges France-Madagascar concernent des formations à distance pour les professionnels de santé avec des échanges d’étudiants en stage dans les laboratoires de Biogroup.
L’ARS de Mayotte a donné son accord dans le cadre de formation des futurs pharmaciens malgaches, notamment pour l’accueil en stage des étudiants de 5ème et 6ème année de Majunga, dans les pharmacies hospitalières du CHM, dans les officines ou à l’ARS de Mayotte. Une démarche similaire sera envisagée pour la mise en stage des étudiants vétérinaires de Majunga.
Ecole pharmacie et vétérinaire Madagascar
© Mayo Bio
Opération de formation
La santé globale menacée par le changement climatique dans l’Océan Indien
L’Océan indien est l’une des zones la plus exposée aux risques naturels (cyclones, séismes, inondations, sécheresses). Sous l’effet du changement climatique, il est estimé que les coraux de l’Océan Indien disparaîtront totalement d’ici 20 à 50 ans à la suite d’épisodes de blanchissement de plus en plus fréquents. La légitimité de Biogroup est maximale en ce qui concerne la santé humaine ; c’est notre cœur de métier.
De plus, Biogroup soutient les initiatives One Health ou dit de « santé globale ». C’est une approche intégrée et unifiée de la santé humaine, animale et environnementale aux échelles locale, nationale et planétaire. Le dérèglement climatique perturbe le fonctionnement du monde vivant, et notamment de l’ensemble des micro-organismes et leurs vecteurs. Ces perturbations sont aggravées par les quantités de destructions directes des écosystèmes naturels. Les déséquilibres induits peuvent favoriser l’expansion de maladies comme la malaria, et également de nouveaux contacts entre des pathogènes et l’homme, induisant des pandémies.
Dans l’Océan indien, il existe un réseau de Surveillance épidémiologique et de gestion des alertes, le réseau SEGA – One Health. Il réunit aujourd’hui plus de 300 professionnels de santé humaine, animale et environnementale des Etats membres de l’Océan indien. Les membres de ce réseau ont montré leur solidarité et leur efficacité dans la gestion de la pandémie de Covid-19 par des dons d’équipements de protection, de surveillance, de la formation d’épidémiologistes de terrain en collaboration avec le Mauritius Institute of Health, ou encore lors des épisodes de fièvre aphteuse à Maurice et à Rodrigues.
Mangrove © Benjamin Kabouche
Tortue imbriquée © Rickard Zerpe
Afin de renforcer ses moyens d’action pour l’environnement, Biogroup soutient les initiatives des vétérinaires d’Univet nature qui agissent concrètement en faveur de la protection des espèces animales, des écosystèmes et du développement des habitants. Ce mécénat permet de mener tout à la fois des actions écologiques et de santé humaine à l’instar de l’aide apportée à l’association Helpsimus.
Les vétérinaires d’Univet Nature portent des projets de protection en faveur :
- Des mangroves et de forêts à Madagascar
- Des lémuriens et des tortues terrestres à Madagascar
- Des baleines à Madagascar (île de Sainte-Marie)
- Des plages de ponte des tortues marines dans l’océan Indien
Santé et Environnement à Mahajanga (Madagascar)
Biogroup, via Mayo Bio va participer au projet de développement : « Santé et Environnement à Mahajanga ». Ce projet a pour objectif l’amélioration de la santé des habitants et à l’appui aux établissements de santé de Boeny.
Soutenu par l’AFD et la Ville de Mulhouse, ce projet sera géré par le GESCOD qui est un réseau d’acteurs du Grand Est de la France agissant dans le domaine de la coopération internationale. Biogroup va apporter son savoir-faire en assurant un volet de la thématique « formation du personnel de santé ». La formation sera assurée dans ses laboratoires à Mayotte.
Cette initiative a été mise en œuvre grâce au Dr Ahmed ABOU BACAR ancien des Hôpitaux Universitaires de Strasbourg qui est un établissement partenaire du GESCOD.
Dr Ahmed Aboubacar © Mayo Bio
L’Océan, un espace maritime stratégique pour la France
D’une superficie de 69 millions de km² et délimité par des masses terrestres sur trois côtés (Afrique, Asie et Australie), l’Océan Indien est le troisième plus grand océan du monde. Dans cette région stratégique par laquelle transite un tiers des trafics maritimes et pétroliers mondiaux, la France compte 1,2 million de résidents et occupe une zone économique exclusive (ZEE) de 2,8 millions km², soit le quart de la ZEE totale française. Elle abrite une vingtaine d’îles sur la partie occidentale et quelques îles sur la partie australe.
Plage de Mayotte © Emilie Rozand