ANALYSES SPÉCIALISÉES

Biologie de la reproduction

S’informer sur les aspects diagnostiques et thérapeutiques de la biologie de la reproduction et de l’AMP (Assistance Médicale à la Procréation).
Découvrez nos laboratoires spécialisés dans ce domaine.

La biologie de la reproduction est une branche de la biologie médicale étudiant essentiellement la fertilité sous deux aspects :

L’aspect diagnostique

Le diagnostic se réalise par le biais de différents examens : de prélèvements de sperme chez l’homme (spermogramme, spermoculture, …) et de glaire chez la femme (test post-coïtal de Hühner) lors d’une prise en charge initiale ou d’un suivi (infertilité, suspicion d’infection, …).

Spermogramme

Examen de 1ère intention dans l’exploration d’une infertilité, le spermogramme permet l’analyse des principales caractéristiques macroscopiques et microscopiques du sperme et des spermatozoïdes (volume, numération, mobilité, vitalité, morphologie). Cette analyse ne permet cependant pas de certifier d’un pouvoir fécondant de ces spermatozoïdes.

Sa réalisation nécessite une abstinence sexuelle préalable entre 2 et 8 jours et une hyperhydratation dans les 2 jours précédents le recueil : boire 2 litres d’eau minimum.

Une série de questions sont posées au patient avant le recueil (prise de médicament, antécédents médicaux…), afin de permettre une meilleure interprétation des résultats.

Spermoculture

Analyse bactériologique du sperme permettant d’exclure une éventuelle infection aigüe ou chronique.

Sa réalisation nécessite une hyperhydratation dans les 2 jours précédents le recueil (boire 2 litres d’eau).

La prise concomitante ou très récente (moins de 7 jours) d’antibiotiques peut fausser les résultats comme pour toutes recherches à visée microbiologique.

Test de capacitation ou test de migration-survie

Test permettant une sélection des spermatozoïdes mobiles sur gradient de densité, semblable à celle qui s’opère naturellement dans la glaire cervicale du tractus génital féminin.

Cette analyse est obligatoire avant toute prise en charge en AMP afin de définir le type de technique à mettre en place.

Sa réalisation nécessite une abstinence sexuelle préalable entre 2 et 7 jours et une hyperhydratation dans les 2 jours précédents le recueil : boire 2 litres d’eau.

Test post-coïtal ou test de Hühner

Examen de la glaire cervicale en période pré-ovulatoire et de son interaction avec les spermatozoïdes après un rapport sexuel. Il permet de dépister les infertilités de type cervical (insuffisance de production ou pH acide de mucus cervical) et parfois de suspecter la production d’anticorps anti-spermatozoïdes par la patiente.

Le prélèvement doit être réalisé en période pré-ovulatoire (par exemple au 12ème ou 13ème jour du cycle pour un cycle de 28 jours) et entre 9 et 14h après le dernier rapport sexuel.

L’aspect thérapeutique

La prise en charge en AMP est soumise à un avis pluridisciplinaire du gynécologue, du biologiste et d’autres spécialistes si nécessaire (urologue, endocrinologue, psychologue, etc..). La technique d’AMP la plus adaptée est déterminée en fonction des résultats des examens biologiques et cliniques : soit l’insémination intra-utérine, qui consiste à introduire le sperme optimisé en laboratoire dans la cavité utérine de la patiente ; soit la fécondation in vitro (classique ou avec micro-injection de spermatozoïde), qui consiste à favoriser la fécondation en rapprochant spermatozoïdes et ovule puis à implanter l’embryon dans l’utérus de la patiente. En France, les laboratoires d’AMP doivent avoir un agrément officiel pour la ou les techniques d’AMP pratiquées : ces activités sont en effet très encadrées, l’ensemble de la prise en charge des couples infertiles faisant l’objet d’une description précise au sein de textes réglementaires et législatifs (arrêté du 30 juin 2017 relatif aux règles de bonnes pratiques en assistance médicale à la procréation www.agence-biomedecine.fr/AMP).

Insémination artificielle avec sperme du conjoint

C’est la technique d’AMP la moins médicalisée pouvant être proposée aux couples si les caractéristiques de l’infertilité le permettent. Il faut notamment que le nombre de spermatozoïdes progressifs (mobiles) récupérables après capacitation soit suffisant et que la perméabilité tubaire soit conservée.

La prise en charge en AMP est le fruit d’une collaboration multidisciplinaire (médecin gynécologue et biologiste). Dans ce cadre, le médecin gynécologue oriente le couple vers les biologistes agréés de nos laboratoires pour un entretien préalable, après avoir réalisé le bilan initial d’infertilité.

Les principales étapes de la prise en charge

  1. Réalisation d’un Bilan d’infertilité demandé par le médecin qui pose le diagnostic et l’indication d’insémination artificielle.
  2. Prise de rendez-vous par le couple pour un entretien préalable obligatoire avec un biologiste agréé.
  3. Mise en place d’un cycle, le plus souvent sous stimulation hormonale et monitoré.
  4. Préparation de sperme et insémination.

La fécondation in vitro (FIV)

La Fécondation in vitro consiste à mettre en contact les ovocytes recueillis par une ponction au niveau des ovaires, après une stimulation hormonale, avec les spermatozoïdes du conjoint pour obtenir un ou plusieurs embryons in vitro.
Ces embryons sont transférés dans la cavité utérine et le surplus est cryo preservé pour être transféré plus tard.

Les principales indications pour la FIV sont :

  1. Echecs consécutifs d’inséminations in vitro (généralement 6)
  2. Insuffisance Ovarienne majeure
  3. Pathologies tubaires
  4. Facteur masculin sévère
  5. Nécessité d’obtenir un diagnostic préimplantatoire

Les taux de Grossesse de nos laboratoires sont consultables sur le site de l’agence de la Biomedecine

Les réponses à vos questions

L’assurance maladie prend en charge :
  • L’utilisation de gamètes (spermatozoïdes et ovocytes) recueillis, prélevés ou conservés en vue d’une AMP, ainsi que le transfert d’embryons, jusqu’au 45ème anniversaire de la femme qui va porter l’enfant.
  • Le prélèvement d’ovocytes jusqu’au 43ème anniversaire de la femme.
  • Le recueil de spermatozoïdes jusqu’au 60ème anniversaire de l’homme.
En vue d’une AMP ultérieure dans le cadre d’une préservation de fertilité sociétale (raison non médicale), l’assurance maladie prend en charge :
  • Le prélèvement d’ovocytes entre le 29ème anniversaire et le 37ème anniversaire de la femme,
  • Le recueil de spermatozoïdes entre le 29ème anniversaire et le 45ème anniversaire de l’homme

Les patients doivent être affiliés à la sécurité sociale mais l’Aide Médicale d’Etat (AME) ne couvre pas la prise en charge.

Après acceptation par la sécurité sociale, le couple pourra prétendre à 6 inséminations intra-utérine et/ou 4 tentatives de fécondation in vitro avec (ICSI) ou sans micro-injection (FIV).
Une tentative de FIV inclut le recueil ovocytaire ainsi que le transfert de tous les embryons qui en sont issus.

Le délai minimum théorique est d’un mois et correspond au délai légal de réflexion avant de débuter une prise en charge en Assistance Médicale à la Procréation.
Il faut également prendre en compte le délai pour effectuer les examens complémentaires nécessaires à la prise en charge, celui-ci peut donc varier d’un couple à l’autre.

Lorsque votre dossier sera complet, vous pourrez démarrer une tentative d’AMP dans les 2 prochains mois.

Pour les inséminations intra-utérines, la stimulation peut être renouvelée tous les mois mais une pause de 1 ou plusieurs cycles peut être envisagée par votre médecin en fonction de votre situation clinique ou de votre souhait.

Pour la fécondation in vitro, il est recommandé un intervalle de deux cycles minima entre chaque ponction folliculaire.

En France, le choix du sexe dans le cadre d’une AMP est interdit, sauf en cas de risque de transmission de maladie génétique d’une particulière gravité et incurable au moment du diagnostic, et liée au sexe.

Les injections peuvent être réalisées par la patiente elle-même ou par son conjoint après formation par le gynécologue. Mais elles peuvent également être faites par un(e) infirmier(ère) sur prescription.

Le gynécologue restera en contact avec vous pour l’adaptation du traitement en fonction de vos dosages hormonaux et du suivi échographique.
Par ailleurs, des vidéos sont disponibles en ligne pour vous familiariser avec les techniques de préparation et d’injection des hormones. Demandez les liens à votre laboratoire.

Selon l’arrêté du 30 juin 2017, le transfert d’un seul embryon doit être privilégié autant que possible pour éviter les risques de grossesses multiples et les complications inhérentes à celles-ci. Le choix pourra également dépendre de votre âge, rang de tentative et de l’aspect de vos embryons.

Après le transfert d’embryon ou l’IIU, vous restez allongée en salle durant 10 à 15 minutes, vous pouvez ensuite reprendre votre journée normalement. Plusieurs études ont montré qu’il n’y avait pas de bénéfice à rester allongé plus longtemps au laboratoire ni à s’aliter dans les jours suivant le transfert ou l’IIU.

Si vous décidez d’en parler à votre employeur, il existe un article de loi qui vous autorise à vous absenter pour les rendez-vous médicaux en lien avec l’AMP (article 87 de la loi du 28 janvier 2016 du Code de Santé Publique).

Si votre employeur n’est pas au courant de vos démarches de soin, le laboratoire peut vous délivrer une attestation de présence ne mentionnant pas la raison de votre venue.

Oui, la présence de votre conjoint est indispensable ce jour-là car il doit faire un recueil de sperme. Les spermatozoïdes recueillis seront traités au laboratoire puis seront inséminés à l’aide d’un cathéter dans votre utérus ou seront utilisés pour la fécondation des ovocytes en laboratoire (FIV/ICSI).

Oui, la présence de votre conjoint est indispensable ce jour-là car nous sommes dans l’obligation de recueillir son consentement. Attention, en cas d’absence, le transfert d’embryon peut être annulé.

Que ce soit pour une insémination intra-utérine ou une FIV, la stimulation ovarienne ne doit pas être débutée avant que le couple ait été vu en consultation au laboratoire d’AMP, pour constituer notamment le dossier clinico-biologique.

La consultation de couple avec le biologiste a plusieurs objectifs :

  • Interroger le couple sur ses antécédents
  • Expliquer les résultats des examens de sperme
  • Prescrire des examens complémentaires si nécessaire
  • Expliquer le parcours d’AMP, les techniques, les taux de réussite, les risques.