Transfert d’embryon congelé : comment ça se passe ?

— 12 août 2025

Le transfert d’un embryon congelé est une étape clé de la fécondation in vitro (FIV) qui offre de nouvelles opportunités aux couples confrontés à des problèmes de fertilité. Cette procédure permet d’utiliser des embryons cryopréservés pour réaliser un transfert ultérieur, offrant ainsi une flexibilité dans le timing et une meilleure planification du traitement.  

Comment se passe le transfert d’embryons congelés ? 

Le transfert embryon est une procédure où les embryons créés lors d’un cycle de FIV sont délicatement transférés dans l’utérus de la femme. Les embryons sont développés en laboratoire de biologie médicale à partir de l’ovule de la femme et du sperme de l’homme, et ils sont évalués pour leur qualité avant d’être sélectionnés pour le transfert. 

Étape 1: Préparation de l’endomètre (traitement avant transfert) 

Avant le transfert d’embryon congelé, il est essentiel de préparer l’endomètre de l’utérus de la femme pour recevoir l’embryon. Cela peut impliquer la prise de médicaments hormonaux pour favoriser la croissance et l’épaisseur de l’endomètre. Votre spécialiste en fertilité vous guidera dans le choix du protocole hormonal approprié en fonction de votre situation spécifique. 

Étape 2: Décongélation des embryons 

Les embryons congelés sont conservés à des températures très basses dans un réservoir d’azote liquide. Avant le transfert, les embryons sélectionnés sont soigneusement décongelés dans le laboratoire de biologie médicale. Cette étape est réalisée avec précaution pour minimiser les dommages aux embryons. 

Étape 3: Évaluation de la viabilité embryonnaire 

Une fois décongelés, les embryons sont évalués pour déterminer leur viabilité. Les embryons qui ont survécu au processus de décongélation sont considérés comme prêts pour le transfert. Votre équipe médicale aura choisi au préalable les embryons les plus prometteurs pour maximiser vos chances de succès. 

Étape 4: Transfert des embryons 

Le jour du transfert d’embryon congelé, vous vous rendrez à la clinique de fertilité. La procédure est généralement indolore et ne nécessite pas d’anesthésie. À l’aide d’un cathéter mince et souple, l’embryon est délicatement transféré dans l’utérus. Cette étape est guidée par échographie pour assurer un positionnement précis de l’embryon dans la cavité utérine. 

Étape 5: Repos et suivi 

Quelles précautions après un transfert d’embryon congelé ? 

Après le transfert, il n’est pas spécialement recommandé de se reposer avant de reprendre vos activités normales. Votre spécialiste en fertilité vous fournira des conseils et vous précisera les médicaments à éviter. Un test de grossesse par prise de sang sera effectué environ deux semaines après le transfert pour déterminer si la FIV a abouti à une grossesse. 

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Les réponses à vos questions

La FIV est généralement recommandée lorsque les couples rencontrent des problèmes de fertilité, tels que des trompes de Fallope obstruées, une faible qualité du sperme, des problèmes d’ovulation ou des conditions médicales qui rendent la conception naturelle difficile. 

Les chances de réussite de la FIV varient en fonction de divers facteurs tels que l’âge de la femme, la qualité des ovules et du sperme, ainsi que d’autres problèmes médicaux sous-jacents. En général, les taux de réussite peuvent varier entre 30% et 50% par cycle de traitement. 

La FIV est généralement réalisée sous anesthésie légère, ce qui réduit les sensations de douleur pendant les étapes telles que la ponction d’ovocytes. Certaines femmes peuvent ressentir une gêne ou une légère sensibilité après la procédure, soulagées par les antalgiques prescrits par votre médecin spécialiste. 

Un cycle complet de FIV, depuis la stimulation ovarienne jusqu’au transfert embryonnaire, prend environ deux semaines. Cependant, la durée précise peut varier en fonction des protocoles de traitement spécifiques et des réponses individuelles au traitement, notamment en l’absence de transfert d’embryon frais. 

Bien que la FIV soit généralement sûre, certains risques potentiels incluent une réaction à l’anesthésie, une infection, un saignement, un faible risque de grossesse multiple, ainsi que des complications liées à la stimulation ovarienne, comme l’hyperstimulation ovarienne. 

Les restrictions d’âge peuvent varier en fonction des réglementations et des recommandations médicales propres à chaque pays. Cependant, la FIV peut être envisagée chez les femmes jusqu’à une quarantaine d’années.

Oui, il est possible de congeler les embryons surnuméraires après une FIV. Ces embryons peuvent être conservés pour une utilisation ultérieure, offrant ainsi une possibilité de deuxième demande d’enfant ou une deuxième tentative en cas de besoin. 

En plus de la FIV, il existe d’autres alternatives pour traiter l’infertilité, notamment l’insémination intra-utérine (IIU), où le sperme est déposé directement dans l’utérus de la femme après préparation au laboratoire, et la stimulation simple ovarienne avec rapports sexuels planifiés. Cependant, la meilleure option dépendra des causes sous-jacentes de l’infertilité et des recommandations du spécialiste en fertilité. 

Les actes de PMA sont pris en charge à 100% par l’Assurance  Maladie pour au maximum 6 inséminations (une seule insémination artificielle par cycle) pour obtenir une grossesse et 4 tentatives de fécondation in vitro pour obtenir une grossesse. 

Cette prise en charge est la même pour tous : couple hétérosexuel, couple formé de deux femmes, femme seule. 

Il est possible d’enchainer les tentatives de transferts d’embryons congelés tous les mois. 

Pour favoriser l’implantation, il faut préparer l’endomètre à la nidation en atteignant une épaisseur entre 7 et 8 mm. Un traitement hormonal est généralement prescrit pour préparer la muqueuse utérine. 

Le transfert se fait généralement vers le 15-17ème jour du cycle traité. Pour un embryon congelé au 5e jour, l’implantation se fait 5 jours après l’introduction de progestérone. 

Le traitement consiste généralement en une stimulation hormonale à base d’œstrogènes (comme le PROVAMES® ou VIVELLEDOT®) pendant environ 15 jours, suivie de progestérone (comme l’ESTIMA®). Le protocole exact dépend du type de cycle choisi (substitué, naturel ou stimulé). 

À propos de l’auteur

  • Médecin biologiste, spécialisée en biologie de la reproduction (PMA)

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