Abstinence avant insémination : Est-ce nécessaire ?

— 18 février 2025

L’insémination artificielle est une technique de procréation médicalement assistée largement utilisée pour aider les couples à concevoir un enfant lorsque des problèmes de fertilité sont présents. Cette procédure consiste à introduire des spermatozoïdes directement dans l’utérus de la femme, augmentant ainsi les chances de fécondation. Cependant, une question fréquemment posée est la suivante : est-il nécessaire de suivre une période d’abstinence avant une insémination artificielle ?

L’importance de l’abstinence avant une insémination (IAC) : mythe ou réalité ? 

Mythe (14 jours d’abstinence)  : Il existe une croyance répandue selon laquelle une période prolongée d’abstinence sexuelle avant une insémination artificielle pourrait augmenter les chances de succès de la procédure. 

Réalité : En réalité, il n’y a pas de consensus médical clair sur la nécessité d’une abstinence prolongée avant une insémination artificielle. Les recommandations varient d’un professionnel de santé à l’autre et peuvent dépendre de la situation individuelle de chaque patient.  

Les facteurs à considérer 

Lorsqu’il s’agit de déterminer si une abstinence avant le jour de l’insémination est nécessaire, il est essentiel de tenir compte de plusieurs facteurs, notamment : 

1. Qualité du sperme 

La qualité du sperme joue un rôle crucial dans le succès de l’insémination artificielle. Cependant, des périodes prolongées d’abstinence peuvent potentiellement affecter la qualité du sperme en entraînant une accumulation de spermatozoïdes inactifs ou de mauvaise qualité. Certains experts recommandent donc des rapports sexuels réguliers ou une éjaculation fréquente pour maintenir une qualité optimale du sperme. 

2. Concentration en spermatozoïdes 

Une concentration élevée en spermatozoïdes est généralement souhaitée lors d’une insémination artificielle. Cependant, des périodes prolongées d’abstinence peuvent entraîner une augmentation de la concentration en spermatozoïdes, mais cela peut également être associé à une diminution de la mobilité des spermatozoïdes. Un équilibre doit donc être trouvé pour garantir la meilleure concentration et mobilité possibles. Pour les mêmes raisons, les mêmes experts recommandent donc des rapports sexuels réguliers ou une éjaculation fréquente pour maintenir une qualité optimale du sperme. 

3. Préférences individuelles 

Les préférences individuelles et le confort du couple doivent également être pris en compte. Certaines personnes peuvent se sentir plus à l’aise en maintenant une période d’abstinence avant la procédure, tandis que d’autres peuvent préférer un schéma régulier d’activité sexuelle. Le principe de base est que ces techniques sont déjà assez contraignantes pour un couple qu’il vaut mieux laisser le cours de la vie prendre le relai. 

Recommandations générales : comment se préparer à une insémination artificielle ? 

En l’absence de directives médicales spécifiques, voici quelques recommandations générales concernant l’abstinence avant une insémination artificielle : 

  • Discutez avec votre professionnel de la santé : Il est essentiel de discuter de vos préoccupations et préférences avec votre médecin ou spécialiste en fertilité. Ils pourront vous fournir des conseils adaptés à votre situation individuelle. 
  • Maintenez une communication ouverte : La communication ouverte avec votre partenaire est également cruciale. Assurez-vous que vous êtes tous les deux à l’aise avec la décision que vous prenez concernant l’abstinence. 
  • Suivez les recommandations médicales : Si votre médecin vous donne des directives spécifiques concernant l’abstinence, il est important de les suivre attentivement pour maximiser vos chances de succès. 

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Les réponses à vos questions

La PMA est recommandée pour les couples hétérosexuels qui rencontrent des problèmes d’infertilité. En France, depuis aout 2021 les couples de femmes, ainsi que pour les femmes non mariées peuvent avoir recours à ces techniques pour concevoir.  

Il existe différentes techniques de PMA selon les différentes causes d’infertilité. 

L’insémination artificielle consiste à déposer des spermatozoïdes préparés dans l’utérus (insémination intra-utérine), tandis que la FIV (Fécondation In Vitro) implique la fécondation des ovules en laboratoire, suivi du transfert d’embryons dans l’utérus. 

Les inséminations sont recommandées dans le cadre d’infertilité inexpliquée ou dans le cadre d’une dysovulation (OPK). La FIV peut être proposée dans le cadre d’altération des trompes, d’une infertilité masculine, de l’endométriose, de l’âge avancé de la patiente. La FIV n’est possible qu’avant le 43ème anniversaire de la conjointe et avant le 60eme du conjoint. 

L’insémination artificielle est une procédure relativement simple et peu invasive. Votre médecin vous informera des risques et répondra à toutes vos questions avant de procéder à l’insémination. Sachez toutefois que le risque de grossesse multiple est augmenté de 5 à 7 fois par rapport au risque naturel. 

Le protocole de stimulation ovarienne dure une dizaine de jours. Le jour de l’insémination intra utérine il y a un recueil spermatique. L’acte d’insémination prend quelques minutes et ne nécessite pas de repos immédiat. Un test de grossesse est réalisé 15 jours après l’insémination.

La procédure d’insémination est généralement indolore et ne nécessite pas d’anesthésie. Certains patients peuvent ressentir une légère gêne lors de l’introduction du cathéter, mais cela est généralement bien toléré.

Le nombre de cycles d’insémination nécessaires pour tomber enceinte varie d’un couple à l’autre. Certaines personnes peuvent concevoir après quelques cycles, tandis que d’autres peuvent nécessiter plusieurs tentatives. 

Le protocole de stimulation ovarienne dure une dizaine de jours. Le jour de l’insémination intra utérine il y a un recueil spermatique. L’acte d’insémination prend quelques minutes et ne nécessite pas de repos immédiat. Un test de grossesse est réalisé 15 jours après l’insémination.

Le choix dépend de plusieurs facteurs : 

  • Cause de l’infertilité : l’insémination pour les infertilités inexpliquées de courte durée, la FIV pour les infertilités liées aux problèmes de trompes, à une infertilité masculine, l’âge de la patiente et suite aux échecs d’insémination.  
  • Âge de la femme : c’est un paramètre important pour le choix de la technique mais c’est votre médecin qui proposera la bonne technique. 
  • Taux de réussite : généralement plus élevé pour la FIV (50% par transfert de blastocyste) que pour l’insémination (environ 15% par cycle) 
  • Coût : l’insémination est moins chère que la FIV mais ces 2 techniques en France sont prises en charge par la sécurité sociale. 
  • Complexité : l’insémination est moins invasive que la FIV 

La décision finale doit être prise en consultation avec une équipe médicale spécialisée, en fonction de la situation spécifique du couple ou de l’individu. 

 

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