Syphilis : comprendre le temps d’incubation et les stades de l’infection

— 27 mai 2025

La syphilis est une infection sexuellement transmissible causée par la bactérie Treponema pallidum. Cette maladie, qui peut évoluer sur plusieurs années si elle n’est pas traitée, passe par différentes phases, dont un temps d’incubation qui précède l’apparition des premiers signes cliniques. Connaître cette période d’incubation est essentiel pour le dépistage et la prévention de la transmission de la syphilis. Cet article détaillera le temps d’incubation, les symptômes et les méthodes de diagnostic de la syphilis.

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I. Comprendre la syphilis et son temps d’incubation : symptômes, stades et transmission (syphilis primaire, secondaire, tertiaire)

A/ Syphilis : une infection bactérienne aux multiples stades

La syphilis est une maladie causée par Treponema pallidum, une bactérie spiralée qui pénètre dans l’organisme principalement lors de rapports sexuels non protégés. La transmission de la syphilis se fait par contact direct avec une lésion syphilitique, appelée chancre.

L’infection évolue en plusieurs stades :

  • La syphilis primaire : caractérisée par l’apparition d’un chancre au niveau des organes génitaux, de la bouche ou de l’anus.
  • La syphilis secondaire : apparition d’éruptions cutanées, atteintes systémiques.
  • La syphilis latente : phase asymptomatique pouvant durer des années.
  • La syphilis tertiaire : complications sévères affectant le système nerveux central, le cœur et d’autres organes.

B/Temps d’incubation de la syphilis : combien de temps avant les premiers symptômes (femme et homme) ?

Le temps d’incubation de la syphilis correspond à la période entre la contamination et l’apparition des premiers symptômes. Il varie généralement de 10 jours à 3 mois, avec une moyenne de 3 semaines. Durant cette période, l’infection reste silencieuse, rendant le dépistage complexe et favorisant la contamination d’éventuelles partenaires sexuels.

Le premier symptôme est l’apparition du chancre syphilitique, une lésion indolore qui se forme sur les organes génitaux, la bouche ou ou l’anus/rectum. Cette phase primaire est suivie de la phase secondaire, caractérisée par la survenue de plusieurs éruptions cutanéo-muqueuses. Sans traitement, la syphilis peut atteindre le système nerveux et entraîner des conséquences graves. Il est essentiel de reconnaître rapidement les symptômes de la syphilis pour une prise en charge efficace et éviter les complications. Les personnes diagnostiquées doivent immédiatement consulter un médecin traitant pour un traitement adapté.

II. Symptômes et diagnostic de la syphilis

A/ Les manifestations cliniques de la syphilis

Les symptômes de la syphilis évoluent selon les stades de la maladie :

Syphilis primaire

apparition du chancre, adénopathie régionale.

Syphilis secondaire

éruptions cutanées, lésions sur les paumes des mains et la plante des pieds, atteinte de la bouche et des organes génitaux.

Syphilis tertiaire

apparition de gommes syphilitiques, atteinte cardiovasculaire, troubles neurologiques (neurosyphilis).

Des manifestations spécifiques peuvent apparaître, comme une ulcération syphilitique sur le gland de la verge ou des boutons syphilitiques sur la peau. Certains patients développent des atteintes oculaires, une perte auditive ou des symptômes neurologiques sévères. Parfois, des lésions cutanées telles que des éruptions sont visibles, particulièrement sur les parties du corps comme les paumes des mains et la plante des pieds.

B/ Les tests de dépistage (prise de sang) et la confirmation du diagnostic (TPHA-VDRL)

Le diagnostic de la syphilis repose sur des examens biologiques, principalement :

  • Les tests tréponémiques (TPHA, test tréponémique positif) : ils détectent la présence d’anticorps spécifiques contre Treponema pallidum.
  • Les tests non tréponémiques (VDRL test) : ils permettent d’évaluer l’efficacité du traitement.

Une prise de sang dans un laboratoire de biologie médicale permet d’effectuer ces tests. Le délai de détection dépend du stade de la syphilis et de la réponse immunitaire du patient.

III. Traitement et prévention de la syphilis

A/ Options thérapeutiques et suivi médical

Le traitement de la syphilis repose sur l’administration d’antibiotiques, principalement la pénicilline G. En cas d’allergie, des alternatives existent. L’efficacité du traitement est maximale lorsqu’il est administré précocement. Après l’injection, certains patients peuvent présenter une réaction d’Herxheimer, se traduisant par de la fièvre et un malaise transitoire.

Un suivi médical avec des tests sérologiques réguliers est nécessaire pour s’assurer de la disparition du tréponème et de l’évolution favorable de la maladie. Une syphilis non traitée peut évoluer vers des complications sévères, notamment une atteinte du système nerveux central, des lésions cutanées pouvant entraîner des symptômes, cardiovasculaires et des lésions osseuses.

B/ Prévention et recommandations pour limiter la transmission

La prévention repose sur :

  • L’utilisation systématique de préservatifs.
  • Le dépistage régulier chez les personnes sexuellement actives.
  • L’information sur les modes de transmission et les signes de la syphilis.
  • Le traitement systématique des partenaires sexuels d’un cas positif
  • Le dépistage des autres IST

Le dépistage est particulièrement recommandé chez les patients VIH positifs et en cas de suspicion de contact direct avec une personne infectée.

Conclusion

La syphilis est une maladie infectieuse qui évolue en plusieurs phases et dont le temps d’incubation est variable (10-90 jours). Un diagnostic précoce par prise de sang et un traitement rapide sont essentiels pour éviter les complications graves et la transmission. La prévention et le dépistage régulier permettent de limiter la transmission et de réduire l’impact de cette infection dans la population.

IST : Il n’a jamais été aussi simple de se dépister

Depuis le 1er septembre 2024, le dépistage sans ordonnance en laboratoire de biologie médicale sera élargi en France pour inclure des tests de diagnostic avancés pour quatre nouvelles infections sexuellement transmissibles (IST) telles que la chlamydia, la gonorrhée, l’hépatite B et la syphilis, en plus du dépistage du VIH, dans le cadre de l’initiative « Mon test IST », visant à améliorer l’accès aux soins et à réduire la transmission des IST. 

Le dispositif « Au labo sans ordo » permet un dépistage sans rendez-vous et sans ordonnance, directement en laboratoire. 

  • Pour les moins de 26 ans : prise en charge intégrale sans avance de frais, couverte à 100 % par l’Assurance Maladie. 
  • Pour les plus de 26 ans : remboursement à hauteur de 60 % par la Sécurité Sociale, avec les 40 % restants à la charge de la mutuelle ou du patient. 

Les réponses à vos questions

Pour dater la syphilis, il est essentiel d’évaluer les symptômes cliniques, les tests sérologiques et l’historique des expositions à risque. Le diagnostic repose souvent sur les tests tréponémiques et non tréponémiques. Les signes cliniques, comme l’apparition de lésions cutanées ou un chancre, sont également indicatifs du stade de la syphilis. Les tests sérologiques permettent de déterminer la réponse immunitaire.

La syphilis se manifeste par l’apparition d’un chancre indolore et des lésions cutanées au niveau des organes génitaux, des lèvres de la vulve, de la bouche ou de l’anus. Toutefois, ces symptômes peuvent être absents pendant le temps d’incubation ou dans les phases latentes. Le seul moyen fiable de savoir si l’on a contracté la syphilis est de réaliser une prise de sang, qui permettra de détecter des anticorps contre Treponema pallidum. En cas de doute, il est essentiel de consulter un médecin traitant pour effectuer un dépistage, surtout après des rapports sexuels non protégés.

La syphilis peut être détectée environ 10 à 90 jours après l’infection, selon la réponse immunitaire du patient. La phase primaire, où un chancre syphilitique apparaît, est généralement le premier signe détectable. Les tests sérologiques effectués en laboratoire, tels que le test TPHA ou VDRL, sont les plus utilisés pour confirmer la présence de l’infection. Le dépistage précoce permet de mieux prévenir l’évolution vers des formes plus graves de syphilis, comme la neurosyphilis.

La période d’incubation de la syphilis varie généralement de 10 jours à 3 mois, la moyenne étant de 3 semaines. C’est la durée entre l’exposition au Treponema pallidum et l’apparition des premiers symptômes, comme le chancre syphilitique. Pendant cette période, l’infection est souvent asymptomatique, ce qui rend difficile le dépistage. Un dépistage de la syphilis par prise de sang est recommandé en cas de suspicion d’exposition, surtout si des rapports sexuels non protégés ont eu lieu. Une consultation médicale est essentielle pour identifier rapidement les symptômes et éviter des complications graves.

La syphilis est une infection sexuellement transmissible (IST) causée par la bactérie Treponema pallidum. Elle se transmet principalement par contact direct avec une lésion infectée, notamment lors de rapports sexuels non protégés. Cette maladie évolue en plusieurs stades : primaire, secondaire, latente et tertiaire, avec des symptômes variés allant des chancres syphilitiques aux lésions cutanées, voire des troubles neurologiques de la neurosyphilis. Si elle n’est pas traitée, elle peut entraîner des complications graves affectant le cœur, les nerfs et d’autres organes vitaux. Le traitement consiste principalement en des antibiotiques, comme la pénicilline.

La syphilis se transmet principalement par contact direct avec une lésion infectée lors de rapports sexuels non protégés, que ce soit vaginal, anal ou oral. La bactérie Treponema pallidum pénètre l’organisme à travers de petites lésions cutanées ou muqueuses présentes dans la région génitale, anale ou buccale. Elle peut également être transmise de la mère à l’enfant pendant la grossesse, entraînant une syphilis congénitale. Les personnes ayant plusieurs partenaires sexuels ou n’utilisant pas de préservatifs sont particulièrement exposées au risque d’infection. Le dépistage régulier est recommandé pour limiter la transmission.

Oui, la syphilis peut être guérie avec un traitement antibiotique, principalement à base de pénicilline G. Le traitement est d’autant plus efficace lorsqu’il est administré précocement, idéalement durant la phase primaire ou secondaire. Si elle est détectée à un stade avancé, comme la syphilis tardive, le traitement peut être moins efficace, bien qu’il puisse réduire les complications. Le suivi médical est essentiel après le traitement pour s’assurer que l’infection a été complètement éradiquée. Le dépistage régulier reste la clé pour éviter toute réinfection (car infection non immunisante) ou complication grave.

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