La biologie préventive pour combattre le stress
« Si l’intestin va bien, la tête va bien ! »
En cette période particulière, aux crises sanitaire et économique, s’ajoute une crise sociale. En effet, les spécialistes des risques psycho-sociaux notent une augmentation considérable du stress chronique La biologie préventive permet au travers de ses analyses innovantes, d’identifier les niveaux de stress et une meilleure prise en charge.
Interview du Dr. Emmanuel Mselati,
biologiste médical spécialisé en biologie nutritionnelle et préventive.
Bonjour Dr Mselati, comment peut-on définir le stress ?
Emmanuel Mselati : Le stress est un ensemble de réactions physiques et physiologiques de l’organisme, face à une situation particulière. L’objectif de l’organisme est de mobiliser des ressources internes pour y faire face. On parle de stress chronique lorsque l’organisme est « sur-sollicité ».
Donc concrètement, qu’est ce que l’on peut faire ?
Emmanuel Mselati : Dans un premier temps, il est important de faire un bilan afin de poser un diagnostic et proposer une meilleure prise en charge ou encore faire de la prévention. Le bilan le plus classique est celui qui dose le cortisol ainsi que la DHEA (afin d’objectiver une éventuelle diminution) qui est réalisable dans l’ensemble de nos laboratoires.
Sur le plateau technique, nous faisons le bilan biochimique des émotions comportant Cuivre, zinc, histamine et pyrole urinaire en cas de SAD : Stress, Anxiété et Dépression. Les dernières études scientifiques ont d’ailleurs démontré un lien direct entre le stress, l’anxiété, les troubles émotionnels et notre système gastro-intestinal.
Notre intestin ?
Emmanuel Mselati : Oui. Ces émotions induisent en général une dysbiose et une perte d’étanchéité intestinale.
La dysbiose, qui est une rupture de l’équilibre du microbiote intestinal, peut être mise en évidence par les tests suivants : Candia 5 (dysbiose de fermentation), Indoxyl Sulfate urinaire (dysbiose de putréfaction) et IBIOT (séquençage des bactéries qui composent le microbiote digestif).
La perte de l’étanchéité de la paroi intestinale ou hyperperméabilité intestinale (HPI) peut être mise en évidence notamment par le test des Intolérances Alimentaires (IgG dirigé contre 221 aliments). Ainsi, plus il y a des IgG anti aliments détectés à un taux élevé, plus cela veut dire que la muqueuse intestinale a perdu de son étanchéité.
Ces tests sont-ils innovants ?
Emmanuel Mselati : Ils sont très innovants, puisqu’ils permettent par exemple de corriger la dysbiose en ajoutant des probiotiques et/ou de substrats tels les prébiotiques dans l’alimentation des patients. La santé des patients s’améliore non seulement sur le plan digestif mais aussi sur le plan psychique et émotionnel. En bref, si notre intestin va bien, notre tête va bien.