Combien de temps attendre entre deux transferts d’embryons ?

— 13 août 2025

L’importance du bon timing entre les transferts d’embryons lors d’une FIV : 

Lors d’un cycle de Fécondation In Vitro, plusieurs embryons peuvent être produits, et en général, il est possible d’en transférer un seul lors de la première tentative. Ainsi, il est également courant d’avoir des embryons supplémentaires qui peuvent être cryopréservés (congelés) pour une utilisation ultérieure. Dans ce cas, la question se pose : combien de temps faut-il attendre avant de procéder à un autre transfert d’embryons ?

Rappel : La Fécondation in vitro (FIV) c’est quoi ? 

Le transfert embryon est une procédure où les embryons créés lors d’un cycle de FIV sont délicatement transférés dans l’utérus de la femme. Les embryons sont développés en laboratoire de biologie médicale à partir de l’ovule de la femme et du sperme de l’homme, et ils sont évalués pour leur qualité avant d’être sélectionnés pour le transfert. 

Quels sont les délais recommandés entre deux transferts embryonnaires lors d’une FIV ? 

Le temps d’attente entre deux transferts d’embryons varie en fonction de plusieurs facteurs, tels que la réponse individuelle de la femme au traitement de stimulation ovarienne, et les recommandations spécifiques du spécialiste en fertilité. En général, il est recommandé d’attendre au moins un cycle menstruel complet avant de procéder à un autre transfert d’embryon.

Cependant, chaque situation est unique, et la décision finale est prise en consultation avec le spécialiste en fertilité. Il peut y avoir des considérations médicales spécifiques, des protocoles de traitement individuels ou des préférences personnelles qui influencent le temps d’attente recommandé.

Les avantages de l’attente entre les transferts d’embryons lors d’une fécondation in vitro : 

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Donner au corps le temps de récupérer entre deux transferts d’embryons présente certains avantages importants. 

  • Tout d’abord, cela permet de réduire le stress physique et émotionnel associé à la FIV. 
  • Cela donne également l’occasion de revoir les résultats du cycle précédent, d’évaluer les causes possibles d’un échec éventuel et d’apporter les ajustements nécessaires pour augmenter les chances de réussite lors du prochain transfert. 
  • De plus, l’attente entre les transferts d’embryons offre également la possibilité de planifier et de préparer le corps de la femme de manière optimale pour accueillir l’embryon, en adoptant des mesures telles que l’amélioration du mode de vie, une alimentation équilibrée et l’optimisation de la santé générale. 

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Les réponses à vos questions

La FIV est généralement recommandée lorsque les couples rencontrent des problèmes de fertilité, tels que des trompes de Fallope obstruées, une faible qualité du sperme, des problèmes d’ovulation ou des conditions médicales qui rendent la conception naturelle difficile. 

Les chances de réussite de la FIV varient en fonction de divers facteurs tels que l’âge de la femme, la qualité des ovules et du sperme, ainsi que d’autres problèmes médicaux sous-jacents. En général, les taux de réussite peuvent varier entre 30% et 50% par cycle de traitement. 

La FIV est généralement réalisée sous anesthésie légère, ce qui réduit les sensations de douleur pendant les étapes telles que la ponction d’ovocytes. Certaines femmes peuvent ressentir une gêne ou une légère sensibilité après la procédure. 

Un cycle complet de FIV, depuis la stimulation ovarienne jusqu’au transfert embryonnaire, prend environ deux semaines. Cependant, la durée précise peut varier en fonction des protocoles de traitement spécifiques et des réponses individuelles au traitement notamment en l’absence de transfert d’embryon frais. 

Bien que la FIV soit généralement sûre, certains risques potentiels incluent une réaction à l’anesthésie, une infection, un saignement, un faible risque de grossesse multiple, ainsi que des complications liées à la stimulation ovarienne, comme l’hyperstimulation ovarienne. 

Les restrictions d’âge peuvent varier en fonction des réglementations et des recommandations médicales propres à chaque pays. Cependant, la FIV peut être envisagée chez les femmes jusqu’à une quarantaine d’années.  

Oui, il est possible de congeler les embryons surnuméraires après une FIV. Ces embryons peuvent être conservés pour une utilisation ultérieure, offrant ainsi une possibilité de deuxième demande d’enfant ou une deuxième tentative en cas de besoin. 

En plus de la FIV, il existe d’autres alternatives pour traiter l’infertilité, notamment l’insémination intra-utérine (IIU), où le sperme est déposé directement dans l’utérus de la femme après préparation au laboratoire, et la stimulation ovarienne simple avec rapports sexuels planifiés. Cependant, la meilleure option dépendra des causes sous-jacentes de l’infertilité et des recommandations du spécialiste en fertilité. 

Les actes de PMA sont pris en charge à 100% par l’Assurance  Maladie pour au maximum 6 inséminations (une seule insémination artificielle par cycle) pour obtenir une grossesse et 4 tentatives de fécondation in vitro pour obtenir une grossesse. 

Cette prise en charge est la même pour tous : couple hétérosexuel, couple formé de deux femmes, femme seule. 

La procréation médicalement assistée (PMA) est un processus complexe qui se déroule en plusieurs étapes. Initialement, un bilan de fertilité complet est réalisé pour le couple. Suite à ce bilan, une réunion de concertation pluridisciplinaire détermine la technique de PMA la plus appropriée. Le traitement débute généralement par une phase de stimulation ovarienne, suivie d’un prélèvement des gamètes. Selon la technique choisie, la fécondation a lieu soit in vivo (insémination artificielle) soit in vitro (FIV). 

La fécondation in vitro (FIV) est une technique de PMA qui se déroule en quatre étapes principales. La première étape consiste en une stimulation ovarienne contrôlée par des traitements hormonaux. Ensuite, une ponction folliculaire est réalisée pour prélever les ovocytes. La troisième étape est la fécondation proprement dite, où les ovocytes sont mis en contact avec les spermatozoïdes en laboratoire. Enfin, un ou deux  embryons sont transférés dans l’utérus de la patiente. Les embryons surnuméraires de bonne qualité peuvent être congelés pour une utilisation ultérieure. 

Plusieurs raisons peuvent expliquer l’échec d’un premier transfert : 

  • Qualité embryonnaire insuffisante 
  • Réceptivité utérine non optimale 
  • Problème d’implantation embryonnaire 
  • Anomalies chromosomiques de l’embryon 
  • Facteurs immunologiques 
  • Stress et facteurs psychologiques 

Il est important de noter qu’un échec au premier transfert est fréquent et ne préjuge pas des chances de succès lors des tentatives suivantes. L’équipe médicale pourra ajuster le protocole si nécessaire. 

À propos de l’auteur

  • Médecin biologiste, spécialisée en biologie de la reproduction (PMA)

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