Movember : Diagnostic des cancers masculins (cancer des testicules, de la prostate…)
Chaque année en novembre, le mouvement Movember invite les hommes à se laisser pousser la moustache pour sensibiliser le public aux maladies masculines, notamment le cancer de la prostate et des testicules, tout en collectant des fonds pour la recherche et la préventif.
Movember
Définition – les enjeux de santé masculine et les actions de movember
Movember est un mot-valise formé à partir de « mo » (abréviation de moustache en anglais australien) et « November » (novembre en anglais). C’est un événement caritatif annuel international qui se déroule pendant tout le mois de novembre, visant à sensibiliser l’opinion publique aux problèmes de santé masculine et à collecter des fonds pour la recherche et la prévention. Les participants, appelés « Mo Bros », se laissent pousser la moustache pendant 30 jours pour attirer l’attention et susciter des conversations sur la santé des hommes. L’initiative se concentre principalement sur trois domaines clés :
Créé en 2003 en Australie, Movember est devenu un mouvement mondial, mobilisant des millions de participants et finançant plus de 1250 projets de santé masculine à travers le monde.
Les cancers masculins
Cancer de la prostate
Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquent chez les hommes, avec environ 50 000 à 60 000 nouveaux cas diagnostiqués chaque année en France. Il touche principalement les hommes de plus de 50 ans, le risque augmentant avec l’âge. Bien que potentiellement grave, ce cancer peut être efficacement traité s’il est détecté précocement.
- Le dépistage est recommandé à partir de 50 ans, ou 45 ans pour les hommes à risque élevé.
- Les principaux examens de dépistage sont le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) dans le sang et le toucher rectal.
- Les facteurs de risque incluent l’âge avancé, les antécédents familiaux et certaines origines ethniques.
- La prévention passe par une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et l’arrêt du tabac.
Cancer des testicules
Le cancer des testicules est le cancer le plus fréquent chez les hommes de 15 à 35 ans. Bien que rare, représentant environ 1-2% des cancers masculins, son incidence a augmenté ces dernières décennies. Le pronostic est généralement favorable, avec un taux de guérison de près de 100% s’il est détecté précocement. Les principaux facteurs de risque incluent :
Le symptôme le plus courant est l’apparition d’une masse indolore dans un testicule. Le traitement implique généralement l’ablation du testicule atteint (orchidectomie), suivie potentiellement de chimiothérapie ou radiothérapie selon le stade et le type de tumeur. La préservation de la fertilité par conservation du sperme est souvent proposée avant le traitement.
Statistiques des cancers masculins en France
Le cancer de la prostate et le cancer des testicules, deux cibles principales de la campagne Movember, présentent des statistiques révélatrices :
Cancer de la prostate
- Premier cancer masculin en France avec plus de 50 000 nouveaux cas par an.
- Représente 26,5% des cancers chez les hommes de plus de 65 ans
- Troisième cause de décès par cancer chez l’homme en France
Cancer des testicules
- 2 700 nouveaux cas par an en France
- Cancer le plus fréquent chez les hommes de 15 à 35 ans
- Taux de survie à 5 ans de 93%
Ces chiffres soulignent l’importance des efforts de sensibilisation et de recherche menés par Movember.
Diagnostic en laboratoire
Le laboratoire de biologie médicale joue un rôle clé dans le diagnostic et le suivi des cancers masculins, notamment le cancer de la prostate et le cancer des testicules.
Pour le cancer de la prostate, le dosage du PSA (antigène prostatique spécifique) dans le sang est l’examen de référence. Un taux élevé de PSA peut indiquer la présence d’un cancer, bien que d’autres facteurs puissent également l’influencer.
Pour le cancer des testicules, les analyses sanguines incluent le dosage de marqueurs tumoraux spécifiques tels que l’alpha-fœtoprotéine (AFP), la bêta-HCG et la lactate déshydrogénase (LDH). Ces examens, combinés à l’imagerie médicale, permettent d’établir un diagnostic précis et de suivre l’efficacité des traitements.
Les laboratoires de biologie médicale contribuent ainsi de manière significative à la détection précoce et à la prise en charge optimale de ces cancers masculins.