MALADIES AUTO-IMMUNES

Que sont les MICI : maladies inflammatoires chroniques de l’intestin ?

— 19 mai 2022

Les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin comprennent la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Ce sont des maladies complexes et invalidantes touchant majoritairement des sujets jeunes. Elles sont fréquentes puisqu’elles touchent plus de 200 000 personnes en France.

Comprendre les MICI

Comment se manifestent les MICI ?

Il s’agit de poussées inflammatoires, des crises de durée et de fréquence variables selon les patients qui alternent avec des phases de rémission.

La maladie de crohn

L’inflammation peut toucher l’entièreté du tube digestif du patient, de la bouche à l’anus mais la plupart du temps elle touche l’intestin.

La rectocolite hémorragique

L’inflammation touche la partie basse du rectum du patient et peut remontrer dans le côlon. Contrairement à la maladie de Crohn, l’intestin n’est jamais touché.

Quels sont les risques de complications ?

  • La sténose digestive, c’est-à-dire un rétrécissement de l’intestin, qui peut aboutir à une occlusion qui se traite avec des médicaments et parfois une chirurgie.
  • Des perforations intestinales, plus rares mais graves en raison des risques liés à la péritonite aiguë. Une opération en urgence est nécessaire.
  • Un risque accru de cancer colorectal, multiplié par 1 à 2,5 après 10 ans d’évolution de la maladie et par 5 après 30 ans d’évolution de la maladie.

Les symptômes des Maladies Inflammatoires Chroniques de l’Intestin

Les symptômes de la maladie ne sont pas constants, il s’agit de poussées inflammatoires qui varient selon les personnes. Certaines d’entre elles sont sévères et peuvent imposer l’hospitalisation, l’arrêt de l’alimentation et un traitement par perfusion.

  • Douleurs abdominales
  • Diarrhées (parfois sanglantes)
  • Fissure ou abcès de la région anale
  • Fatigue et fièvre
  • Anémie et carences vitaminiques dues à la malabsorption
  • Dénutrition avec amaigrissement et œdèmes

Bon à savoir :

Des symptômes extradigestifs comme des arthrites, psoriasis, uvéites (inflammation oculaire), sont plus rares mais peuvent se retrouver dans 20% des MICI.

Les facteurs de risque

Il existe plusieurs facteurs de risque de MICI qui sont :

Génétiques

Le risque de MICI augmente de 6 à 10% en cas d’antécédents familiaux car il existe plus de 170 gènes de prédisposition à ces maladies.

Comportementaux

Le tabac augmenterait le risque de développer la maladie de Crohn contrairement à la rectocolite hémorragique pour laquelle le risque est moins élevé chez les fumeurs.

L’alimentation pourrait également être en cause notamment via les émulsifiants alimentaires que l’on retrouve dans les aliments transformés par l’industrie et qui favorise la présence de bactéries proinflammatoires.

Environnementaux

L’environnement jouerait un rôle dans la survenue des MICI. Cette hypothèse est soutenue par l’augmentation rapide de l’incidence de ces maladies dans les pays en voie d’industrialisation, cependant, aucun résultat déterminant n’a apporté de preuve formelle.

Bon à savoir :
L’appendicite a un effet protecteur vis-à-vis de la rectocolite hémorragique si elle survient avant l’âge de 20 ans.

Le dépistage des MICI

Les MICI sont généralement diagnostiquées entre 20 et 30 ans mais peuvent survenir à tout âge, notamment les enfants dans 15% des cas (selon l’Inserm).

Le diagnostic des MICI repose sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques, radiologiques, endoscopiques et histologiques. En cas de symptômes cliniques évocateurs d’une MICI, un bilan biologique est réalisé en premier lieu dans le but de détecter un syndrome inflammatoire grâce à ces deux examens :

Le dosage sanguin

Le dosage sanguin permet de détecter s’il y a bien une réaction inflammatoire dans l’organisme. On va rechercher une potentielle anémie ou carence vitaminique, une insuffisance rénale fonctionnelle et surveiller la CRP qui révèle souvent un syndrome inflammatoire.

Prise de sang

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L’analyse de selles

Elle permet la recherche de calprotectine dans les selles, qui est un indicateur d’une atteinte à une MICI. Sa bonne valeur prédictive permet de limiter les coloscopies.

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En cas de doute, parlez-en à votre médecin qui vous prescrira les analyses nécessaires au diagnostic. Nos biologistes se tiennent également à votre disposition pour répondre à vos questions !

Le traitement

Les médicaments

On ne peut guérir d’une MICI, cependant, les médicaments anti-inflammatoires actuels permettent dans la grande majorité des cas un contrôle durable de la maladie et ce, pendant plusieurs années.

Ces traitements empêchent l’apparition des poussées et prolongent les phases de rémission en favorisant la cicatrisation des lésions du tube digestif. Ils sont à adapter en fonction de quelle MICI il s’agit et de l’intensité des crises.

La prise d’une supplémentation en fer, acide folique, zinc, magnésium, vitamines peut être nécessaire pour combler les carences provoquées par la malabsorption.

La chirurgie

En cas de résistance aux traitements ou d’apparition de complications, la chirurgie est envisageable. Plus d’un patient sur 2 est concerné et a subi cette intervention qui consiste à retirer le segment du tube digestif le plus atteint. Il est possible de vivre normalement avec un morceau de tube digestif en moins, cependant, si une partie importante d’intestin doit être enlevée, les capacités digestives seront réduites.

Les réponses à vos questions

Les maladies auto-immunes résultent d’un dysfonctionnement du système immunitaire qui va produire des auto-anticorps, c’est à dire, qui se retourne et s’attaque à ses propres cellules. Il en existe plusieurs, comme le diabète de type 1, la sclérose en plaques, le lupus ou encore la polyarthrite.

La pire maladie auto-immune est la sclérose en plaques. Le système immunitaire des personnes atteintes détruit la myéline ce qui altère la capacité des différentes parties du système nerveux à communiquer entre elles.

Le diagnostic d’une maladie auto-immune repose sur des éléments cliniques et biologiques parfois complétés avec des données génétiques et d’imagerie. En cas de doute, prenez contact avec votre médecin généraliste afin qu’il puisse vous prescrire les examens adéquats.

On ne peut guérir d’une maladie auto-immune mais des traitements permettent de réduire, voire de supprimer les symptômes existent.

Pour détecter une maladie auto-immune il faut rechercher des traces d’inflammations, des anomalies immunologiques (auto-anticorps) et des anomalies traduisant un dysfonctionnement d’organe.

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Une maladie dite systémique veut dire quelle touche plusieurs organes.

L’origine des maladies auto-immunes est mal connue. Une association de plusieurs facteurs environnementaux, hormonaux, génétiques, médicamenteux, infectieux et psychologique serait à l’origine du déclenchement. On parle de maladie d’origine multifactorielle.

Le diagnostic des MICI repose sur un faisceau d’arguments cliniques, biologiques, radiologiques, endoscopiques et histologiques. En cas de symptômes cliniques évocateurs d’une MICI, un bilan biologique est prescrit par votre médecin dans le but de détecter un syndrome inflammatoire grâce à ces deux examens : le dosage sanguin et l’analyse de selles.

Les symptômes ne sont pas constants, il s’agit de poussées inflammatoires qui varient selon les personnes. Certaines d’entre elles sont sévères et peuvent imposer l’hospitalisation, l’arrêt de l’alimentation et un traitement par perfusion.

  • Douleurs abdominales
  • Diarrhées (parfois sanglantes)
  • Fissure ou abcès de la région anale
  • Fatigue et fièvre
  • Anémie et carences vitaminiques dues à la malabsorption
  • Dénutrition avec amaigrissement et œdèmes

La maladie de Crohn est une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI) pouvant toucher tout le tube digestif.

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