MALADIES AUTO-IMMUNES

Le lupus : comprendre la maladie et s’informer sur le dépistage

— 10 mai 2022

Le lupus est une maladie auto-immune qui dérègle le système immunitaire et touche plus particulièrement les femmes (90% des cas).

En France métropolitaine, environ 41 personnes sur 100 000 seraient concernées par la maladie, alors que la maladie est plus fréquente aux Antilles avec une prévalence de 94 personnes sur 100 000 en Guadeloupe et 127 personnes sur 100 000 en Martinique.

LED, LES, LS, Quesako ?
LED = Lupus érythémateux disséminé
LES = Lupus érythémateux systémique
LS = Lupus systémique
Il s’agit simplement de noms différents donnés à la même maladie, le lupus !

Que se passe-t-il dans l’organisme lorsque l’on est atteint de lupus ?

Il s’agit d’un dérèglement du système immunitaire qui est supposé protéger l’organisme contre les agents infectieux ou les substances étrangères.

Non seulement il ne joue plus son rôle de défense de l’organisme, mais ses auto-anticorps attaquent les propres cellules de l’organisme créant des réactions inflammatoires et des lésions.

Le lupus se caractérise par une alternance de poussées qui provoquent des symptômes et de périodes de rémission :

  • Pendant les périodes de poussées les symptômes apparaissent et s’aggravent, on détecte la présence d’anticorps anormaux puis les symptômes finissent par diminuer et parfois disparaitre.
  • Les périodes de rémission peuvent durer des semaines, des mois voire des années. Bien que le lupus soit une maladie chronique, la plupart des personnes qui en sont atteintes ne seront pas malades continuellement pendant toute leur vie.

Les symptômes du lupus

Le symptôme le plus caractéristique est l’éruption cutanée sur le visage, en forme de masque.

Cependant la maladie peut aussi toucher d’autres parties du corps comme les articulations, les enveloppes du cœur, les reins, le système nerveux, les poumons, le sang ce qui allonge fortement la liste des symptômes.

Les symptômes spécifiques

  • Des douleurs, raideur et gonflement des articulations
  • Une grande sensibilité au soleil (plaques rouges)
  • Des petites plaies indolores dans la bouche ou les narines
  • Une douleur à la poitrine durant les respirations profondes
  • Un gonflement des jambes
  • Un état dépressif et des problèmes de mémoire

Les symptômes non spécifiques

  • Une fatigue extrême
  • Une perte de poids inexpliquée et continue ou une prise de poids due à la rétention d’eau
  • Des poussées de fièvre inexpliquées
  • Des ganglions enflés

BON A SAVOIR : On dit qu’une maladie est systémique lorsqu’elle touche plusieurs organes. C’est pourquoi on parle de lupus systémique.

Les facteurs de risques

On ne connait pas à ce jour la cause directe de ce dérèglement immunitaire mais il existe tout de même certains éléments favorisant la maladie.

Les hormones

La génétique

Certains médicaments

L’environnement

Les hormones : Une des caractéristiques du lupus est qu’il se déclare généralement chez les femmes en âge de procréer. L’augmentation de la production des œstrogènes est une des potentielles cause du déclenchement d’un lupus.

La génétique : Il a été observé que dans 10% des cas, plusieurs membres de la famille sont atteints de lupus.

Certains médicaments : Le lupus peut apparaitre suite à la prise d’anticonvulsivants, de bêta-bloquants et certains types d’antibiotiques. La maladie disparait généralement après l’arrêt de ces médicaments.

L’environnement : Le déclenchement peut être également favorisé par le tabac, les rayons UV, l’exposition à certains virus (Epstein Barr, cytomégalovirus).

Le dépistage du lupus

Il n’existe pas UN seul test de dépistage pour le lupus mais plutôt un ensemble de critères qui permettent de poser un diagnostic. Lorsque certains critères cliniques sont observés (symptômes), il convient de réaliser des examens complémentaires pour préciser le diagnostic.

La prise de sang

Une prise de sang* pour analyser les globules, blancs, rouges et les plaquettes. En cas de diminution, la piste du lupus est maintenue. On va pouvoir également détecter s’il y a présence ou non des auto-anticorps dans l’organisme.

*Recherche d’anticorps antinucléaires et d’anticorps anti-ADN natif

L’analyse d’urine

Une analyse d’urine, pour y détecter la présence de sang ou de protéines, signes de dysfonctionnement du rein. Ce test consiste à recueillir un échantillon d’urine dans un contenant, puis d’y plonger une bandelette urinaire.

Le traitement

Le lupus ne se guérit pas, mais il peut être maitrisé grâce à des traitements qui permettent de réduire les inflammations et les symptômes liés à la maladie.

Les traitements sont variables en fonction du degré d’atteinte. Pour un lupus léger, le médecin prescrira généralement que des anti-inflammatoires pour soulager les symptômes alors que pour un lupus sévère et rebêle il faudra prendre des immunosuppresseurs.

Peu importe le traitement, une surveillance biologique régulière doit être réalisée pendant toute sa durée afin de trouver le traitement adapté et la bonne posologie.

BON A SAVOIR :
Si la maladie est dépistée à temps et prise en charge précocement, il est possible d’avoir une vie quasi normale avec un lupus, grâce aux traitements !

Les réponses à vos questions

Les maladies auto-immunes résultent d’un dysfonctionnement du système immunitaire qui va produire des auto-anticorps, c’est à dire, qui se retourne et s’attaque à ses propres cellules. Il en existe plusieurs, comme le diabète de type 1, la sclérose en plaques, le lupus ou encore la polyarthrite.

La pire maladie auto-immune est la sclérose en plaques. Le système immunitaire des personnes atteintes détruit la myéline ce qui altère la capacité des différentes parties du système nerveux à communiquer entre elles.

Le diagnostic d’une maladie auto-immune repose sur des éléments cliniques et biologiques parfois complétés avec des données génétiques et d’imagerie. En cas de doute, prenez contact avec votre médecin généraliste afin qu’il puisse vous prescrire les examens adéquats.

On ne peut guérir d’une maladie auto-immune mais des traitements permettent de réduire, voire de supprimer les symptômes existent.

L’origine des maladies auto-immunes est mal connue. Une association de plusieurs facteurs environnementaux, hormonaux, génétiques, médicamenteux, infectieux et psychologique serait à l’origine du déclenchement. On parle de maladie d’origine multifactorielle.

Une maladie dite systémique veut dire quelle touche plusieurs organes.

Pour détecter une maladie auto-immune il faut rechercher des traces d’inflammations, des anomalies immunologiques (auto-anticorps) et des anomalies traduisant un dysfonctionnement d’organe.

Réalisez une prise de sang proche de chez vous >

À propos de l’auteur

Partagez cet article

Aller en haut