INFECTIOLOGIE

Le cancer du col de l’utérus : dépistage et prévention

— 29 janvier 2024

Quelques chiffres sur le cancer du col de l’utérus

En france, chaque année :

3000 cas

de cancer du col de l’utérus sont
diagnostiqués chaque année.

3/4 des cancers

du col de l’utérus surviennent
chez des femmes jeunes.

1000 décès

par an sont causés par le
cancer du col de l’utérus.

41,8% des femmes

de 25 à 65 ans sont mal
dépistées en France.

Pourquoi me faire dépister ?

  • Le cancer du col de l’utérus touche notamment les jeunes femmes. Il peut apparaitre à partir de 30-35 ans avec un pic d’incidence entre 40 et 65 ans.
  • Le cancer du col de l’utérus est dû à une infection persistante au papillomavirus (HPV), un virus très fréquent, dont l’exposition a lieu au cours des premières années de vie sexuelle. Dans la grande majorité des cas, le virus disparait naturellement mails il arrive que l’infection à HPV persiste et entraîne des lésions qui peuvent évoluer vers un cancer.

A quelle fréquence ?

  • Entre 25 et 29 ans : tous les 3 ans.
  • Entre 30 et 65 ans : tous les 5 ans.

Comment me faire dépister ?

Le dépistage est réalisé sur un prélèvement au niveau du col de l’utérus par un praticien (médecin ou sage femme) permettant de détecter des cellules anormales ou la présence d’HPV.

Grâce aux techniques actuelles, il est également possible de rechercher le virus sur un simple prélèvement vaginal qui peut être réalisé par la patiente elle-même (auto-prélèvement).

L’auto-prélèvement

Pour les patientes entre 30 et 65 ans

L’auto-prélèvement est une alternative fiable quand l’accès aux professionnels de santé est difficile. Le principe est simple :

Etape 1 : Récupérez votre kit HPV* dans un de nos laboratoires ou auprès de votre médecin ou sage-femme.

Etape 2 :Réalisez le prélèvement à la maison ou au laboratoire. Voir la vidéo explicative >

Etape 3 : Remettez-le au laboratoire dans la journée ou à votre médecin ou sage-femme avec la prescription.

Comment obtenir un kit d’auto-prélèvement ?

Demandez votre kit d’auto-prélèvement vaginal dans votre laboratoire Biogroup ou auprès de votre médecin ou sage-femme.

*Retrouvez les modalités de réalisation de l’auto-prélèvement vaginal en flashant le QR code.

Les réponses à vos questions

5 jours pour le test HPV-HR. En cas de résultat positif, le prélèvement (sauf si auto-prélèvement vaginal) sera adressé à un centre d’anatomie pathologie par votre laboratoire.

Les recommandations de dépistage sont les mêmes que l’on soit vaccinée ou non.

Avec une ordonnance, les tests HPV-HR sont pris en charge par l’assurance maladie. Il n’y a donc pas d’avance de frais.

Si des cellules anormales et/ou la présence de virus sont détectées, cela ne signifie pas nécessairement que vous avez un cancer. Votre médecin ou votre sage-femme vous indiquera les examens complémentaires nécessaires.

L’HPV, aussi connu sous le nom de Papillomavirus Humain, est une famille de virus très répandue. Il existe plus de 200 types d’HPV. Certains d’entre eux, appelés HPV à haut risque, sont particulièrement préoccupants car ils peuvent provoquer des lésions précancéreuses et des cancers, notamment du col de l’utérus. Le virus se transmet principalement par voie sexuelle, mais il peut également se transmettre par contact peau à peau.

L’infection par le virus de l’HPV est souvent asymptomatique, ce qui signifie qu’elle ne présente pas de signes cliniques visibles. Cependant, dans certains cas, des symptômes peuvent apparaître. Par exemple, les types d’HPV 6 et 11 peuvent provoquer l’apparition de condylomes acuminés, des verrues anogénitales bénignes. En cas d’infection persistante par certains types d’HPV à haut risque, des anomalies cellulaires peuvent se développer au niveau du col de l’utérus, évoluant vers des lésions précancéreuses puis un cancer.

Il est possible de contracter le papillomavirus sans avoir de rapport sexuel. Bien que le mode de transmission principal soit via des relations sexuelles, le virus est aussi transmissible par contact direct ou indirect avec la peau ou les muqueuses infectées. Cela peut se produire, par exemple, lors de l’utilisation d’objets personnels comme des serviettes ou des vêtements contaminés.

Il faut toutefois souligner que la probabilité de transmission du HPV sans rapport sexuel est beaucoup plus faible. Pour limiter les risques, il est recommandé de respecter certaines règles d’hygiène, comme l’utilisation d’objets personnels propres et de ne pas partager des objets potentiellement contaminés.

Actuellement, il n’existe pas de test sanguin pour le dépistage du papillomavirus. Le virus HPV se trouve principalement dans les cellules des muqueuses génitales, ce qui rend le prélèvement de cellules cervicales, par frottis ou auto-prélèvement, la méthode privilégiée pour son dépistage. Néanmoins, des avancées sont en cours. L’Institut de Cancérologie de Lorraine (ICL) a récemment mis au point un test de diagnostic des cancers du col de l’utérus liés au HPV à partir d’une prise de sang. Ce test est encore en phase d’essai clinique.

Un HPV positif fait référence au résultat d’un test HPV qui a détecté la présence de l’ADN du papillomavirus dans l’échantillon analysé. Ce résultat signifie que l’individu est infecté par le virus HPV. Il est crucial de noter qu’un test HPV positif n’indique pas la durée de l’infection, ni s’il s’agit d’une infection récente ou chronique.

De plus, un résultat positif ne signifie pas forcément que l’individu va développer un cancer. Néanmoins, il indique un risque accru, surtout si l’infection persiste et n’est pas traitée.

En cas de test HPV positif, le médecin peut recommander des examens complémentaires pour vérifier s’il y a présence d’anomalies cellulaires pouvant évoluer vers des lésions pré-cancéreuses ou un cancer.

Le dépistage de l’HPV, que ce soit pour le frottis ou le test HPV, peut être réalisé de deux manières principales : par un frottis classique réalisé par un professionnel de santé, ou par un auto-prélèvement.

Le frottis, ou examen cytologique, implique le prélèvement de cellules au niveau du col de l’utérus à l’aide d’une petite brosse. Ces cellules sont ensuite analysées en laboratoire afin de détecter d’éventuelles anomalies pouvant indiquer la présence du virus.

L’auto-prélèvement, quant à lui, offre une alternative plus accessible et respectueuse de l’intimité des femmes. Ce test consiste à prélever soi-même un échantillon de cellules vaginales à domicile, à l’aide d’un kit spécifique, qui est ensuite envoyé à un laboratoire de biologie médicale pour analyse.

Le frottis et le test HPV sont deux méthodes de dépistage du cancer du col de l’utérus qui présentent des différences fondamentales.

Le frottis est un examen cytologique qui consiste à prélever des cellules du col de l’utérus pour les analyser au microscope à la recherche d’éventuelles anomalies cellulaires. Il se focalise sur l’aspect des cellules. Il est recommandé pour les femmes de 25 à 30 ans et a réaliser tous les 3 ans.

Le test HPV, en revanche, recherche directement la présence du virus HPV à haut risque en détectant l’ADN du virus dans le prélèvement. Il permet donc d’identifier une infection par le HPV avant même l’apparition d’éventuelles anomalies cellulaires. Il est recommandé pour les femmes de plus de 30 ans et à réaliser tous les 3 ans.

Pour savoir si on est infecté par le papillomavirus, il faut réaliser un test de dépistage HPV. Cela peut se faire à partir de 25 ans avec un frottis cervico-utérin à renouveler tous les trois ans.

Dès 30 ans, un test HPV est recommandé, à effectuer tous les cinq ans. Le test HPV cherche dans l’échantillon prélevé la présence d’ADN du virus. En cas de résultat positif, des examens complémentaires seront nécessaires pour détecter d’éventuelles anomalies cellulaires.

Il est à noter que le test HPV est plus efficace que l’examen cytologique pour les femmes de plus de 30 ans.

À propos de l’auteur

Partagez cet article

Aller en haut