Le lymphome : diagnostic, définition, symptômes, évolution, dépistage et traitement

— 15 septembre 2022

Qu’est-ce qu’un lymphome ?

Le lymphome est un cancer du système immunitaire qui survient lorsque certains globules blancs (lymphocytes) commencent à se multiplier de façon anarchique, le plus souvent dans les ganglions lymphatiques. Il existe deux principaux types de lymphome : le lymphome hodgkinien et le lymphome non hodgkinien. Leur différence essentielle réside dans la nature des cellules affectées par le cancer

POUR BIEN COMPRENDRE

Qu’est-ce que le système immunitaire ?

Le système immunitaire a pour rôle de protéger l’organisme des corps étrangers comme les bactéries et les virus mais également les cellules anormales. Les premières lignes de protection sont constituées principalement par les muqueuses. En effet, les principales portes d’entrées des agents pathogènes sont la bouche, le nez, tube digestif etc. Le système immunitaire sait reconnaitre les protéines étrangères : les antigènes du non-soi. Cela concerne bien sur les agents pathogènes, les cellules infectées par un agent pathogène (des protéines du non-soi apparaissent à la surface de ces cellules) et également les cellules tumorales. La production d’anticorps contre ces protéines permet la destruction de ces agents étrangers.

Qu’est-ce que le réseau lymphatique ?

Le réseau lymphatique est constitué d’une série de vaisseaux fins qui parcourent tout le corps : les vaisseaux lymphatiques. Ils transportent la lymphe, liquide transparent contenant des cellules du système immunitaire notamment les lymphocytes.

Qu’est-ce que les lymphocytes ?

Les lymphocytes sont des globules blancs fabriqués dans la moelle osseuse. Il existe trois grands types de lymphocytes :

  • Les lymphocytes B : responsables de l’immunité humorale (produisent les anticorps).
  • Les lymphocytes T : responsables de l’immunité cellulaire (détruisent les cellules infectées).
  • Les lymphocytes NK (natural killer) : détruisent également les cellules anormales sans produire d’anticorps, de manière très rapide mais ne peut se transformer en cellule mémoire.

Comment se développe un lymphome ?

Un lymphome survient lorsqu’un un dysfonctionnement au niveau de la fabrication des lymphocytes, qui jouent un rôle essentiel dans le système immunitaire. Il s’agit d’un cancer provoqué par la production de cellules anormales.

LE LYMPHOME EST UN CANCER DU SYSTÈME LYMPHATIQUE CARACTÉRISÉ PAR :

  • Prolifération cellulaire maligne : les lymphocytes anormaux se divisent plus vite et de façon anarchique
  • Accumulation des lymphocytes par allongement de la durée de vie

LES LYMPHOCYTES CANCÉREUX SE DÉVELOPPENT PRIORITAIREMENT DANS LES ORGANES LYMPHOÏDES :

  • Rate : lymphome splénique
  • Foie : lymphome hépatique : lymphome médullaire
  • Nœuds lymphatiques : lymphome ganglionnaire
  • Thymus : lymphome thymique
  • Poumons : lymphome pulmonaire
  • Peau : lymphome cutané

Quelles sont les différentes formes de lymphome ?

La principale différence entre un lymphome hodgkinien et un lymphome non hodgkinien est la présence ou non de cellules de Reed-Sternberg (cellules tumorales géantes)

Si ces dernières sont présentes, alors il s’agit d’un lymphome de hodgkin. A l’inverse, si elles ne sont pas visibles lors de l’analyse, il s’agit d’un LNH.

*cellules tumorales géantes

Les lymphomes non Hodgkinien sont les plus fréquents et représentent 85% des cas. Il touche particulièrement les personnes de plus de 65 ans mais peut survenir à tout âge, surtout en cas de système immunitaire affaibli.

Il en existe une forme agressive qui nécessite la mise en place d’un traitement immédiat, ainsi qu’une forme dite indolente, qui évolue très lentement permettant de retarder le début du traitement au profit d’une surveillance régulière.

Le lymphome Hodgkinien représente quant à lui environ 15% des cas de lymphome. Cette forme est plus fréquemment diagnostiquée chez les enfants de plus de 10 ans, les adolescents et les jeunes adultes.

Quel sont les facteurs de risque du lymphome ?

Facteurs de risques de lymphomes de Hodgkin :

  • Une prédisposition familiale : antécédents chez un frère ou une sœur
  • Une infection par le virus d’Epstein-Barr (mononucléose infectieuse)
  • Une séropositivité pour le VIH (facteur aggravant)

Facteurs de risque de lymphome non hodgkiniens :

  • Age : touche principalement les personnes de plus de 65 ans
  • Sexe : touche plus souvent l’homme
  • Avoir un système immunitaire affaibli : VIH/SIDA, paludisme, hépatites virales chroniques, traitement immunosuppresseur

Quels sont les symptômes et les évolutions des lymphomes ?

Les symptômes des lymphomes

l arrive parfois, et notamment pour les lymphomes indolents, que la maladie soit silencieuse et passe inaperçue. Mais à un stade plus avancé ou pour les formes agressives, on peut observer certains signes cliniques ou symptômes comme :

  • Un gonflement de certains ganglions
  • La fatigue
  • La fièvre
  • Des sueurs nocturnes
  • Une perte de poids inexpliquée
  • Difficultés à respirer
  • Toux persistante
  • Douleurs dans la poitrine
  • Maux de ventre
  • Mal de dos
  • Démangeaisons

En cas de doute, consultez un médecin généraliste afin qu’il puisse orienter le diagnostic et vous prescrire les analyses adaptées.

Les évolutions des lymphomes (les groupe ganglionnaires) 

Si aucun traitement n’est mis en place, le risque est de voir les cellules cancéreuses migrer dans les organes voisins, s’y installer et s’y multiplier (par exemple dans le foie, dans les os etc.) les empêchant de fonctionner et ainsi entrainer le décès.

STADE 1
Un seul groupe de ganglions est envahi.

STADE 2
Plusieurs groupes ganglionnaires sont envahis mais seulement
d’un côté du diaphragme (haut ou bas du corps).

STADE 3
Plusieurs groupes ganglionnaires envahis des deux côtés
du diaphragme (haut et bas du corps).

STADE 4
Le cancer a envahi les organes.

Le diagnostic des lymphomes

Etape 1 : le diagnostic du lymphome – Bilan sanguin

Une prise de sang

Sans être à jeun

En laboratoire de biologie médicale

Sur ordonnance

COMPRENDRE MES ANALYSES DE SANG :

Les examens sanguins permettent, dans le cadre du lymphome, de surveiller les différents éléments qui composent le sang comme les globules rouges, les globules blancs (lymphocytes) et les plaquettes. Ainsi, toute anomalie quantitative comme les anémies ou les leucopénies, ou qualitative (présence de cellules anormales), sera détectée.

Cependant, certains lymphomes n’ont pas de phase « leucémique » : les cellules anormales restent dans les ganglions ou dans les organes et ne sont donc pas retrouvés dans le sang.

A un stade plus avancé, les défaillances de certains organes peuvent être émises en évidence biologiquement.

EN CAS DE SUSPICION
le médecin pourra compléter les examens par :

  • Une radiographie pour confirmer la présence de ganglions gonflés.
  • Un scanner et/ou PET-Scan pour déterminer le nombre et la taille des ganglions touchés par le lymphome et ainsi évaluer le stade d’évolution (indispensable).
  • Un test de dépistage des virus des hépatites B et C et du SIDA car ils peuvent être des facteurs aggravants du lymphome.

Etape 2 : la biopsie pour connaître le type de lymphome

Une biopsie de ganglion permet de catégoriser les lymphomes et participe également à la classification de la gravité. Il s’agit d’une petite intervention chirurgicale ou d’un prélèvement fait à travers la peau à l’aide d’une aiguille dans les cas urgents.

Il arrive également que l’échantillon soit prélevé dans la moelle osseuse. C’est une étape très importante pour pouvoir adapter la prise en charge et le traitement.

Le traitement des lymphomes

Il est possible de guérir d’un lymphome ou à défaut il sera possible de contrôler son évolution, d’améliorer sa qualité de vie et prévenir les complications.

Comme pour n’importe quel cancer, le traitement consiste en un protocole codifié et adapté aux particularités du patient, du stade d’évolution et du type de lymphome.

La chimiothérapie anticancéreuse

Le traitement principal est la chimiothérapie qui peut parfois être couplée avec de la radiothérapie.

  • Administrée par voie intraveineuses pendant des cures (séances de perfusion).
  • Nécessite parfois la pose d’un boitier-réservoir sous la peau pour éviter les dommages que peuvent causer les perfusions intraveineuses au niveau des veines du bras.
  • Traitement lourd avec des effets secondaires comme les nausées, les vomissements, la fatigue, une anémie, la perte des cheveux et des poils.

PRÉSERVER SA FERTILITÉ MALGRÉ LE TRAITEMENT D’UN LYMPHOME :

La chimiothérapie peut nuire à la qualité du sperme (diminution de la fertilité) et certains lymphomes comme celui d’Hodgkin touchant particulièrement les jeunes, il est conseillé à ces derniers de faire congeler leur sperme pour espérer pouvoir concevoir des enfants dans le futur.

Cela s’applique également aux jeunes femmes, bien que moins fréquent, qui peuvent également conserver des ovules ou prendre un traitement qui bloquera le cycle hormonal et protégera leurs ovules.

La greffe de cellules souches hématopoïétiques

La greffe est pratiquée :

  • Si le malade ne répond pas bien à la chimiothérapie
  • En cas de rechute

Les cellules souches hématopoïétiques sont des cellules de la moelle osseuse qui permettent de donner naissance à plusieurs composants du sang dont les lymphocytes.

Des cellules saines sont prélevées dans la moelle osseuse du patient ou d’un membre de la famille puis mises à croître en laboratoire.

Pendant ce temps, le patient se voit administrer une chimiothérapie très puissante qui va détruire un grand nombre de cellules du sang dont celles qui sont cancéreuses pour enfin pouvoir réinjecter les cellules prélevées au préalable. Elles vont se multiplier et reconstituer au fur et à mesure les cellules du sang.

Les réponses à vos questions

En cas de doutes, consultez un médecin généraliste afin d’orienter le diagnostic et de vous voir prescrire les examens adéquats.

Une prise de sang pourra être réalisée pour surveiller les différents éléments qui composent le sang et détecter toute anomalie.

Cependant, certains lymphomes n’ont pas de phase « leucémique » : les cellules anormales restent dans les ganglions ou dans les organes et ne sont donc pas retrouvés dans le sang. Il faudra donc réaliser des analyses complémentaires afin de surveiller le fonctionnement des organes.

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Il est possible de guérir d’un lymphome ou à défaut il sera possible de contrôler son évolution, d’améliorer sa qualité de vie et prévenir les complications.

Comme pour n’importe quel cancer, le traitement consiste en un protocole codifié et adapté aux particularités du patient, du stade d’évolution et du type de lymphome.

Un traitement par chimiothérapie pourra être envisagé et parfois même une greffe de cellules souches hématopoïétiques.

Oui le lymphome est un type de cancer provoqué par l’accumulation de globules blancs dans les ganglions ou le système lymphatique. Il existe deux principaux types de lymphome : le lymphome hodgkinien et le lymphome non hodgkinien. Leur différence essentielle réside dans la nature des cellules affectées par le cancer.

Si aucun traitement n’est mis en place, le risque est de voir les cellules cancéreuses migrer dans les organes voisins, s’y installer et s’y multiplier (par exemple dans le foie, dans les os etc.) les empêchant de fonctionner et ainsi en effet entrainer le décès.

ll arrive parfois, et notamment pour les lymphomes indolents, que la maladie soit silencieuse et passe inaperçue. Mais à un stade plus avancé ou pour les formes agressives, on peut observer certains symptômes comme :

  • Un gonflement de certains ganglions
  • La fatigue
  • La fièvre
  • Des sueurs nocturnes
  • Une perte de poids inexpliquée
  • Difficultés à respirer
  • Toux persistante
  • Douleurs dans la poitrine
  • Maux de ventre
  • Mal de dos
  • Démangeaisons

En cas de doutes, consultez un médecin généraliste afin d’orienter le diagnostic et de vous voir prescrire les examens adéquats.

Une prise de sang pourra être réalisée pour surveiller les différents éléments qui composent le sang et détecter toute anomalie.

Cependant, certains lymphomes n’ont pas de phase « leucémique » : les cellules anormales restent dans les ganglions ou dans les organes et ne sont donc pas retrouvés dans le sang. Il faudra donc réaliser des analyses complémentaires afin de surveiller le fonctionnement des organes.

Un lymphome est souvent suspecté lorsque des ganglions lymphatiques augmentent de volume de manière persistante et indolore, sans cause apparente d’infection. Cette augmentation peut être détectée au niveau du cou, de la clavicule, de l’aisselle ou de l’aine, et parfois au niveau du thorax et de l’abdomen lors d’examens d’imagerie réalisés pour d’autres raisons. D’autres symptômes peuvent inclure une perte de poids inexpliquée, des sueurs nocturnes, une fièvre persistante, des démangeaisons, et des douleurs articulaires.

La numération formule sanguine (NFS) peut révéler plusieurs anomalies en cas de lymphome. On peut observer une anémie (baisse des globules rouges), une thrombocytose inflammatoire (augmentation des plaquettes), une augmentation des globules blancs, notamment une hyperlymphocytose, ou la présence de cellules lymphoïdes atypiques. Une diminution des trois lignées sanguines (cytopénie) peut également être observée, indiquant une possible invasion de la moelle osseuse par le lymphome.

Le lymphome n’est généralement pas visible sur les examens sanguins courants, car il n’existe pas de marqueurs biologiques spécifiques pour ce type de cancer. Cependant, certaines anomalies peuvent être détectées, comme la présence de cellules lymphomateuses dans le sang ou des anomalies dans les lignées sanguines. Dans certains cas, une immunoglobuline monoclonale peut être présente, mais cela n’est pas spécifique au lymphome.

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