Hépatite C : transmission, facteurs de risque, symptômes, prévention et dépistage
L’hépatite C est peut-être la plus insidieuse des hépatites virales puisqu’elle est rarement symptomatique avant un stade avancé de la maladie et qu’une majorité de personnes vont évoluer vers une forme chronique et donc potentiellement grave. Cela est en contradiction avec le fait, qu’actuellement, on en guérit facilement par un traitement antiviral spécifique.
La transmission de l’hépatite C
L’hépatite C se transmet par voie sanguine, généralement par :
- La réutilisation du matériel médical (seringues, aiguilles etc)
- La transfusion de sang (n’ayant pas fait l’objet d’un dépistage)
- La consommation de drogues injectables avec partage du matériel d’injection
Bien que plus rare, l’hépatite C peut aussi se transmettre d’une mère à son bébé ou encore en cas de relations sexuelles qui exposent au sang. En revanche, le virus ne peut se transmettre via le lait maternel, les aliments, l’eau, une embrassade ou une étreinte.

Quels sont les facteurs de risques ?

- La consommation de drogues injectables ou d’autres voies d’administration
- La détention en prison et autres milieux fermés
- Les rapports sexuels entre hommes
- Les actes invasifs dans des environnements mal désinfectés
- Être né d’une mère infectée par le VHC
- Être infecté par le VIH
- Avoir des tatouages et/ou des piercings effectués dans des conditions d’hygiène non satisfaisantes
Quels sont les symptômes et les évolutions ?
Les symptômes
La période d’incubation* de l’hépatite C dure 2 semaines à 6 mois et est la plupart du temps asymptomatique.
Cependant en cas de forme aiguë de la maladie, les patients peuvent ressentir :
- De la fièvre
- De la fatigue et un manque d’appétit
- Des nausées et vomissements
- Des douleurs abdominales
- Une coloration plus sombre des urines et plus claire des selles
- Des douleurs articulaires
- Un jaunissement de la peau et du blanc des yeux
*L’incubation couvre la période entre la contamination par le virus et l’apparition des premiers symptômes.
Les évolutions
Dans 15 à 30% des cas, le virus est éliminé de l’organisme, mais dans 70 à 85% des cas l’hépatite devient chronique. Les principales complications sont la cirrhose et plus rarement le cancer du foie.
Comment dépiste-t-on l’hépatite C ?
L’importance du diagnostic
Du fait des signes cliniques peu intenses et peu spécifiques, la contamination est rarement mise en évidence, surtout en phase précoce. Comme évoqué précédemment, quand la clinique devient plus parlante (asthénie, ictère, signes d’insuffisance hépatique…), la maladie est souvent très avancée. La guérison virologique est toujours la règle mais les dommages au foie sont de plus en plus importants et irréversibles. Il faut donc insister sur la notion de dépistage précoce, notamment en cas de situations à risques antérieures.
Se dépister, c’est également protéger les autres, puisqu’une personne infectée par le VHC peut en contaminer une autre sans même savoir qu’il en est atteint puisqu’asymptomatique.
Le diagnostic
Traitement et prévention de l’hépatite C
Traitement
La guérison spontanée est observée dans environ 20 à 30% des cas sans traitement antiviral. Dans les faits, quand un patient est dépisté et qu’une charge virale est présente, le patient est mis sous traitement sans attendre une éventuelle guérison naturelle.
En cas de traitement de l’hépatite, la guérison est de règle chez quasiment tous les patients.
Prévention
Il n’existe pas de vaccin contre l’hépatite C, c’est pourquoi, il faut :
- S’assurer que le matériel médical utilisé est bien désinfecté
- Faire attention lors de la manipulation d’objets tranchants
- Être attentif à l’exposition au sang lors des rapports sexuels