Dépistage de la maladie rénale chronique : quel est le meilleur examen pour vos reins ?
Pourquoi faire un examen des reins ?
Il est important de surveiller l’état et le bon fonctionnement de ses reins car la maladie rénale est une pathologie :
Très fréquente
Plus de 6 millions de français sont concernés (MRC estimé à 5,7M sur santé.gouv et IRC estimée à 3M par la SNFDT).
Silencieuse
Les signes cliniques sont souvent absents. Ils n’apparaissent que tardivement conduisant souvent à une prise en charge en urgence.
Facilement dépistable
Il existe une façon simple de dépister une atteinte rénale précocement par le dosage de la créatinine dans le sang et la recherche de protéines dans les urines.
Maîtrisable
Une prise en charge précoce permet de ralentir voire de stopper l’évolution de la maladie, afin d’éviter une insuffisance rénale chronique terminale (dialyse ou greffe rénale).
Quels sont les symptômes de cette maladie des reins (MRC) et de l’insuffisance rénale ?
Les maladies rénales chroniques sont des maladies insidieuses qui évoluent généralement de manière silencieuse, c’est à dire, que l’on est atteint sans même s’en rendre compte. Malheureusement, de nombreux patients commencent à ressentir des signes cliniques à un stade avancé de la maladie : l’insuffisance rénale.
Les symptômes les plus fréquemment retrouvés sont :
- La fatigue
- Les troubles digestifs (nausées, vomissements)
- L’hypertension artérielle
- Des fourmillements, crampes
- Des démangeaisons
- Le gonflement des paupières et/ou des chevilles correspondant à une rétention d’eau et de sel
- Des essoufflements
- L’augmentation fréquente d’uriner, notamment la nuit
L’insuffisance rénale c’est quoi ?
La maladie rénale chronique désigne la diminution du fonctionnement des reins qui ne filtrent plus correctement le sang de l’organisme, quel qu’en soit la cause. Il s’agit d’une maladie qui reste longtemps silencieuse, d’évolution progressive et sans capacité de guérison.
En deçà d’un certain seuil de capacité des reins à filtrer le sang, on fait référence à une insuffisance rénale chronique, dont la progression peut être plus ou moins lente, mais qui peut éventuellement aboutir à une perte totale de la fonction rénale. Cette phase ultime est désignée sous le nom d’insuffisance rénale terminale, nécessitant un recours à des traitements tels que la dialyse et/ou la greffe de rein.
Quel test faire pour surveiller ses reins ?
Bilan sanguin : L’analyse de sang
Prélèvement
par prise de sang
Ne nécessite
pas d’être à jeun
En laboratoire
de biologie médical
Permet de connaitre l’état
de fonctionnement des reins
Une simple prise de sang ne nécessitant pas d’être à jeun permet le dosage de la créatinine, qui est une substance endogène sécrétée par les muscles et qui n’est éliminée que par les reins. Ainsi une augmentation de la créatinine ne peut provenir que d’une augmentation importante de la masse musculaire ou d’une baisse de la filtration rénale. La masse musculaire variant très peu, hormis cas exceptionnel, la créatinine est un bon reflet de l’état de fonctionnement de nos reins. Cette créatinine permet d’estimer le débit de filtration glomérulaire appelé DFG. Ce DFG permet d’estimer l’atteinte rénale. Il est considéré comme diminué lorsqu’il est inférieur à 90mL/min/1,73m².
Si une maladie rénale chronique est suspectée, le diagnostic doit être confirmé, en répétant les tests dans les 3 mois qui suivent, de préférence dans le même laboratoire.
L’analyse d’urine
Recueil urinaire
dans un flacon
En laboratoire de
biologie médical
Permet de détecter
des anomalies
Une analyse d’urine est effectuée en laboratoire de biologie médicale sur un échantillon d’urines recueilli à n’importe quel moment de la journée pour recherche et dosage de l’albuminurie (de préférence sur les 1eres urines du matin).
La présence d’hématurie et d’une leucocyturie (présence de globules blancs dans les urines) est le signe d’atteinte des reins, en dehors de tout problème sur les voies urinaires ou d’infection urinaire.
Bon à savoir
L’albuminurie est le premier signe d’une atteinte rénale. En effet, les urines d’une personne en bonne santé ne contiennent pas de protéines dont l’albumine. L’analyse d’urine permet donc de connaître de manière très précoce une potentielle maladie rénale chronique.
Comment dépister et où faire un diagnostic rénal ?
Le dépistage de la maladie rénale qui consiste en une prise de sang et un prélèvement urinaire est à réaliser en laboratoire de biologie médicale.
Votre médecin vous a prescrit un test de dépistage de la maladie rénale chronique ?
Trouvez le laboratoire le plus proche pour le réaliser.
Vous êtes atteint d’une maladie parmi la liste des facteurs de risques de la maladie rénale chronique et vous souhaitez vous faire tester ?
Parlez-en à votre médecin généraliste.
Les réponses à vos questions
Les reins servent à éliminer les déchets organiques, à réguler les quantités d’eau dans l’organisme et à produire des hormones ainsi que des vitamines.
Oui, il est tout à fait possible de vivre avec un seul rein car l’organe restant est capable de s’adapter et de compenser la baisse de filtration, cela pour toute la durée de vie du patient (à condition de respecter une certaine hygiène de vie). Ceci explique pourquoi il est possible de faire don d’un de ses reins de son vivant.
Les reins se trouvent sous les dernières côtes, de part et d’autre de la colonne vertébrale.
Seul le dépistage permet de savoir si l’on est atteint de la maladie rénale chronique pour une prise en charge rapide et appropriée qui pourra ralentir et peut-être même arrêter l’évolution de la maladie. Une simple analyse de sang ou d’urine suffit à dépister cette pathologie.
Les deux causes les plus courantes sont le diabète et l’hypertension artérielle. D’autres facteurs de risques peuvent entrer en jeu comme les maladies cardiovasculaires, l’âge, les antécédents familiaux, des épisodes d’insuffisance rénale, une prise de médicament toxique, l’exposition à des toxiques.
Les symptômes de la maladie rénale chronique apparaissent plusieurs années après le début de la maladie. Ils sont peu caractéristiques :
- Fatigue anormale à l’effort
- Envies d’uriner fréquentes
- Urines foncées, troubles, mousseuses ou peu abondantes
- Crampes musculaires, impatiences dans les jambes
- Gonflement des pieds, des chevilles et des jambes
- Démangeaisons persistantes
- Mauvais goût dans la bouche et mauvaise haleine
- Troubles du sommeil et somnolence pendant la journée