Diabète gestationnel : définition, causes, symptômes, diagnostic et prise en charge

— 10 mars 2023

Qu’est-ce que le diabète gestationnel ?

Le diabète gestationnel, autrement appelé diabète de grossesse, est diagnostiqué chez une femme enceinte et disparait après la grossesse.

Comme le diabète classique, il s’agit d’un trouble de l’utilisation et du stockage du glucose, appelé communément le sucre, dont le taux dans le sang, la glycémie, est régulé par l’insuline. Cette hormone indispensable est produite par le pancréas, un petit organe situé derrière l’estomac.

6% des femmes*

En 2013, 6%* des femmes enceintes ont été diagnostiquées atteintes de diabète gestationnel en France.

*Selon le magazine Option Bio

Causes et facteurs de risques

Quelles sont les causes du diabète gestationnel ?

De nature, la régulation de la glycémie de la femme qui attend un enfant évolue systématiquement.

1ère moitié de la grossesse :

Le taux de sécrétion d’insuline et la sensibilité à cette hormone augmentent, entrainant la plupart du temps une baisse de glycémie « hypoglycémie » essentiellement la nuit et au réveil.

2ème moitié de la grossesse :

Le pancréas est dans l’obligation de sécréter plus d’insuline qu’à son habitude car les hormones féminines (sécrétées par le placenta) rendent l’organisme plus résistant à l’action de l’insuline.

Si le pancréas est déficient il ne parviendra pas à sécréter assez d’insuline pour réguler le taux de glucose dans le sang (glycémie), entrainant donc une hyperglycémie, puis à terme un diabète de grossesse.

Cela aura un impact sur le fœtus qui verra sa croissance pondérale s’accélérer à cause de ce glucose présent en excès dans le sang maternel.

Diabète-gestationnel-illustration

Quels sont les facteurs de risque du diabète gestationnel ?

  • Le mode de vie : surpoids, obésité ou encore l’âge (le risque augmente lorsque la femme enceinte a plus de 35 ans).
  • Des antécédents gynécologiques : avoir accouché d’un « gros » bébé (poids du bébé supérieur à 4kg à terme) ou avoir un syndrome des ovaires polykystiques.
  • Les femmes dont on a pu détecter la présence de sucre dans leurs urines lors des examens mensuels de suivi de grossesse.
  • Des antécédents personnels de diabète : un des parents de 1er degré a un diabète de type 2 ou diagnostic de diabète gestationnel sur une précédente grossesse (risque de récidive).

Quels sont les symptômes du diabète gestationnel ?

Le diabète gestationnel peut être asymptomatique ou présenter des symptômes similaires aux autres types de diabète comme :

  • La soif intense
  • Le besoin d’uriner fréquemment et de manière abondante
  • Une fatigue importante

Conséquences du diabète gestationnel

Le diabète gestationnel augmente le risque de pré-éclampsie (hypertension artérielle et élévation des protéines dans les urines observées chez la future mère) et peut entrainer une macrosomie fœtale, c’est-à-dire un bébé qui pèse plus de 4kg à la naissance, entrainant donc des accouchements parfois difficiles (techniques instrumentales, césariennes).

Le diabète gestationnel pourra également avoir des conséquences sur le nouveau-né dans ses premiers jours de vie avec un risque d’hypoglycémie fréquent qu’il faudra corriger grâce à une alimentation précoce et rapprochée. Pour finir, le diabète gestationnel augmente les risques d’obésité ou de diabète ultérieurement chez l’enfant.

Dépistage & diagnostic

Le dépistage du diabète gestationnel – Les tests

Si une femme enceinte se trouve dans un de ces cas, 2 tests pourront lui être proposé par son médecin ou professionnel de santé :

Premier test – La mesure de la glycémie à jeun :

Deuxième test – L’hyperglycémie provoquée par voie orale :

  • Prise de sang réalisée après absorption d’une quantité standard de glucose
  • Dosage de la glycémie 1h puis 2h après l’ingestion
  • Réalisée entre la 24ème et la 28ème semaine d’aménorrhée
  • En laboratoire de biologie médicale

Pour qui ?

Les tests de dépistage du diabète gestationnel sont proposés aux femmes présentant au moins un facteur de risque :

  • Grossesse tardive : femme âgée de plus de 35 ans
  • Indice de Masse Corporelle (IMC) supérieur ou égale à 25kg/m²
  • Diabète chez un parent (1er degré)
  • Diabète gestationnel au cours d’une précédente grossesse
  • Accouchement d’un enfant de plus de 4kg à terme

Résultats du diabète gestationnel – Annonce du diagnostic

Une seule valeur de glycémie égale ou supérieure aux seuils définis permet de diagnostiquer un diabète gestationnel.

Prise en charge, traitement & suivi de la grossesse

Le traitement du diabète gestationnel permet de réduire et même dans certains cas d’éviter les complications telles que la pré-éclampsie ou encore la macrosomie fœtale.

Le traitement consiste à améliorer son hygiène de vie par une meilleure alimentation, en suivant des conseils diététiques et une activité physique régulière.

Si après le suivi d’un régime hygiéno-diététique, le taux de glycémie n’est pas revenu à la normale, la patiente devra prendre un traitement par insuline (insulinothérapie).

Il faudra également réaliser une autosurveillance de la glycémie de manière régulière.

S’il s’agit bien d’un diabète gestationnel et non d’un diabète préexistant qui n’aurait pas été dépisté avant la grossesse, le diabète disparaitra une fois la grossesse terminée. Un suivi régulier doit tout de même être réalisé sur 1 à 3 semaines après l’accouchement.

Les réponses à vos questions

Les deux types de diabète, 1 et 2, ont chacun une histoire, une genèse différente mais conduisent tous les deux à un excès de sucre chronique dans le sang ou hyperglycémie. Ce qui est dangereux, c’est l’hyperglycémie chronique et les pics hyperglycémiques répétés. Ces perturbations glycémiques sur le temps long entrainent des complications dans les deux types de diabète.

On souffre de diabète lorsque le corps ne peut plus réguler le taux de sucre dans le sang. Cela peut provenir d’une anomalie du pancréas qui est supposé produire l’insuline, ayant le rôle de régulateur, ou des cellules de l’organisme qui ne réagissent plus à l’insuline, ce qui est appelé l’insulino-résistance.

L’âge moyen au décès d’une personne diabétique est de 79 ans pour les hommes et 81 ans pour les femmes. Bien que l’on puisse vivre longtemps avec le diabète grâce à un traitement, cette maladie reste un facteur de risque supplémentaire de complications affectant certains organes comme les yeux, les vaisseaux, le cœur, le cerveau ou encore les reins.

Il n’y a pas d’aliment interdit. L’alimentation doit être variée et privilégier les fruits, les légumes, les féculents, les poissons. Il faut cependant éviter les aliments hyperglycémiants et à index glycémique élevé qui sont trop rapidement absorbés par l’organisme, comme le pain blanc, le sucre blanc, les pâtes et riz blancs très cuits, les pâtisseries, le miel, les confitures, les jus de fruits, les sodas, l’alcool, et les aliments ultra-transformés.

Le diabète n’est pas réellement une maladie héréditaire, mais certaines prédispositions génétiques favorisant le développement de la maladie peuvent être transmises des parents à l’enfant.

Une patiente est diagnostiquée comme atteinte de diabète gestationnel si une des valeurs de glycémie dépasse les seuils suivants :

  • 0,92 g/L à jeun
  • 1,80 g/L 1h après la charge orale en glucose
  • 1,53 g/L 2h après la charge orale en glucose

Le traitement consiste à améliorer son hygiène de vie par une meilleure alimentation, en suivant des conseils diététiques et une activité physique régulière. Si après le suivi d’un régime hygiéno-diététique le taux de glycémie n’est pas revenu à la normale, la patiente devra prendre un traitement par insuline (insulinothérapie). Il faudra également réaliser une autosurveillance régulière de la glycémie.

S’il s’agit bien d’un diabète gestationnel et non d’un diabète préexistant non dépisté avant la grossesse, le diabète disparaîtra une fois la grossesse terminée. Un suivi régulier doit tout de même être réalisé entre 1 à 3 semaines après l’accouchement.

  • Le mode de vie : surpoids, obésité, ou encore l’âge (le risque augmente pour les femmes enceintes de plus de 35 ans).
  • Des antécédents gynécologiques : avoir accouché d’un « gros » bébé (plus de 4 kg à terme) ou avoir un syndrome des ovaires polykystiques.
  • Anomalies détectées pendant la grossesse : présence de sucre dans les urines lors des examens mensuels de suivi.
  • Antécédents de diabète : un parent de 1er degré atteint de diabète de type 2, ou un diagnostic de diabète gestationnel lors d’une précédente grossesse (avec un risque de récidive).

Le diabète gestationnel peut avoir des conséquences sérieuses s’il n’est pas pris en charge, mais avec un bon suivi médical et un traitement adapté, la plupart des femmes ont une grossesse et un accouchement sans complications.

Le taux de glycémie normal chez la femme enceinte doit être inférieur à 0,92 g/L à jeun et inférieur à 1,20 g/L deux heures après le début d’un repas.

Pour réduire le risque de diabète gestationnel, il est recommandé d’avoir un poids santé avant la grossesse, d’adopter une alimentation équilibrée, de pratiquer une activité physique régulière et de contrôler la prise de poids pendant la grossesse.

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