Comment la nature prend soin de la santé de tous ?

— 5 avril 2023
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Biogroup vous présente comment la nature prend soin de la santé de tous.

Quoi de plus agréable que de marcher dans la forêt ou sur le rivage du bord de mer pour prendre un bon bol d’air ? Ce sentiment de bien-être est aussi un sujet étudié par les scientifiques : la proximité de la nature a des vertus pour l’esprit et pour le corps. La journée mondiale de la santé est une opportunité pour rappeler que l’espèce humaine a un besoin inné et nécessaire d’être en contact avec la nature.

La santé par la nature

Alors que l’hypothèse d’un lien entre le bien-être humain et la nature est depuis longtemps admise, des recherches menées dans des domaines d’études aussi variés que la médecine, la psychologie ou encore les sciences cognitives valident effectivement cette théorie. Les chercheurs concluent que :

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  • La nature régénère notre cerveau,
  • La nature diminue le stress et l’agressivité,
  • Le corps se détend mieux dans la nature,
  • La nature favorise la concentration, la réflexion, la confiance en soi et la créativité,
  • La nature participe également à notre bien-être physique par une réduction de la douleur, de la pression artérielle et de l’obésité,
  • La convalescence dans un espace naturel permet l’accélération de la guérison et la prévention de certaines maladies.

Les bienfaits de la nature sont reconnus sur la santé, le corps, l’esprit, la vie en groupe… et prolongent l’espérance de vie. Autrement dit, la nature favorise notre bien-être physique et psychologique. Les espaces naturels ne sont pas simplement un support de nos existences, ils sont aussi un substrat nécessaire dans lequel s’enracinent les cultures humaines. Les études convergent vers l’idée qu’une nature en bonne santé, c’est-à-dire riche en biodiversité et fonctionnelle, assure une bonne santé humaine.

Se mettre au « vert » en prévention de pathologies

Les maladies liées au mode de vie sont importantes parmi les causes de mauvaise santé dans nos sociétés de plus en plus urbaines. Cela se manifeste par une sédentarité croissante et un niveau de stress accru, aussi bien dans le cadre professionnel que dans la vie privée. Cela induit une incidence croissante de maladies pour lesquelles l’approche médicamenteuse classique ne contribue qu’à atténuer les symptômes sans s’attaquer aux causes des pathologies ni à la dégradation de la qualité de vie. Des psychologues de l’Université du Michigan, S. Kaplan & R. Kaplan, considèrent même que la nature agit comme une thérapie sur le sujet. De nombreux travaux scientifiques ont pointé le lien ténu entre la nature et la santé humaine ; présentation de publications étayées scientifiquement :

Un square peut faire la différence

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Un square à Hyères © Benjamin Kabouche

Des études menées dans les zones résidentielles des villes montrent que plus les espaces verts y sont nombreux, meilleure est la santé mentale des habitants. Un simple square peut faire toute la différence. Une analyse documentaire annotée conclue à un niveau de preuve fort entre la quantité et l’accessibilité des espaces verts et la mortalité toutes causes. De plus, selon Van den Bosch et Ode Sang, il y a un lien très positif entre quantité d’espaces verts et la santé globale perçue.

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La lumière naturelle

Une part de ces bénéfices sur la santé est attribuable à la lumière extérieure. Une étude de Holick montre que la lumière naturelle diurne engendre plus de bien-être. Le fait de rester dehors pendant la journée provoque une nette augmentation dans l’expression et la production de la béta-endorphine, un opioïde endogène qui améliore non-seulement le bien-être mais peut également avoir un effet antalgique et relaxant.

La santé par les arbres

La présence des végétaux améliore la qualité de l’air. Les espaces forestiers et les parcs urbains arborés procurent généralement des bienfaits d’ordre climatique (Zupancic et al.). Les arbres procurent de l’ombre rafraichissante, favorisant la circulation et la diffusion de l’air. Les arbres atténuent la température des sols et diminuent la pollution atmosphérique. Cela améliore particulièrement le stress thermique en été et diminue les cas de morbidité lors des canicules.

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L’activité physique dans la nature

Il a été démontré que les espaces verts encouragent également l’activité physique et cela favorise indirectement la diminution des risques de l’obésité, les pathologies cardiovasculaires et le diabète, ainsi que les cancers. L’activité physique pratiquée dans un environnement naturel entraîne plus d’effets positifs pour la santé mentale comparé à une activité physique menée en milieu fermé (salle de sport par exemple) ou dans un cadre urbain.

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Thérapie en pleine-nature

Le niveau de preuves scientifiques est important sur l’impact positif des interventions dans la nature chez les personnes atteintes de troubles mentaux, dont la schizophrénie, les troubles bipolaires, le syndrome de stress post-traumatique et les troubles déficitaires de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).  Il est possible que les interventions en lien avec la nature, que ce soit l’hortithérapie, la sylvothérapie ou la zoothérapie, constituent des traitements efficaces pour les troubles mentaux telles que la dépression et l’anxiété.

Conclusion

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L’hypothèse de « biophilie » se confirme au fil des études. C’est-à-dire que l’être humain possède une tendance innée, facile à observer chez les enfants, à rechercher les connexions avec la nature et d’autres formes de vie.

L’accès à la nature dans les parcs urbains devraient être davantage pris en compte dans les politiques de santé publique en Europe. La santé devrait être au cœur des plans d’urbanisme, par exemple dans les débats portant sur la densification urbaine. Les arbres ne sont pas que des « producteurs de bois », ils contribuent à une large gamme de biens publics pour le bien-être humain. Les forêts sont généralement accessibles au public et produisent des effets favorables sur la santé pour un faible coût pour la population et pour le contribuable : « Mieux vaut prévenir que guérir ».

Références : 

  • www.futura-sciences.com
  • www.theconversation.com
  • www.mce-info.org
  • Clatworthy J, Hinds J, Camic PM (2016). Gardening as a mental health intervention: a review. Mental Health Review Journal,18(4): 214-25.
  • Holick MF (2016). Biological Effects of Sunlight, Ultraviolet Radiation, Visible Light, Infrared Radiation and Vitamin D for Health. Anticancer Research, 36:1345-56.
  • Nilsson K, Bentsen P, Grahn, et al. (2019). De quelles preuves scientifiques disposons-nous concernant les effets des forêts et des arbres sur la santé et le bien-être humains ? Santé Publique, 2019/HS1 (S1), p. 219-240. DOI : 10.3917/spub.190.0219. URL : www.cairn.info.
  • Van den Berg M, Wendel-Vos W, van Poppel M, Kemper H, van Mechelen W, Maas J. (2015). Health benefits of green spaces in the living environment: a systematicreview of epidemiologicalstudies. Urban Forestry & Urban Greening, 14: 806-16.
  • Van den Bosch M, Bird W. (2018). Nature and Public Health. The role of nature in improving the health of a population. Oxford University Press.
  • Van den Bosch M, Ode Sang Å (2017). Urban natural environments as nature-based solutions for improved public health – a systematic review of reviews. Environmental Research, 158: 373-84. Oxford, UK.
  • Wang D, MacMillan T (2013). The Benefits of Gardening for Older Adults: A Systematic Review of the Literature. Activities, Adaptation & Aging, 37: 153-81.
  • Zupancic T, Westmacott C, Bulthuis M. (2015). The impact of green space on heat and air pollution in urban communities: a metanarrative systematic review. David Suzuki Foundation, www.ecohealth-ontario.ca.

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